lertée au mois de septembre par la découverte dans une parcelle de La Londe-les-Maures de symptômes caractéristiques de la cicadelle Jacobiasca lybica, communément appelée « cicadelle africaine », la Chambre d’agriculture du Var a invité les vignerons à signaler toutes marques ou défoliations suspectes dans leurs vignes.
« Cinq personnes se sont recensées sur les communes de La Londe-les-Maures, Bormes-les-Mimosas, Ollioules et Hyères », indique aujourd’hui Audrey Chaix-Bryan. La conseillère ne connaît pas exactement la surface concernée. « Quelqu’un a parlé d’un îlot de 3 hectares, un autre viticulteurs de 4 hectares de plantier, un autre de deux parcelles », détaille la conseillère. Comme les vendanges étaient terminées en septembre sur ces quatre communes du littoral, les dégâts n’ont heureusement concerné que le feuillage.
La cicadelle semble apprécier toutes les variétés. « Les retours ont concerné dix cépages, blancs comme noirs », continue Audrey Chaix-Bryan. La Chambre d’agriculture, le Service régional de l’Alimentation (SRAL) et un spécialiste de l’Inrae ont confirmé que les symptômes étaient bien dus à la cicadelle africaine sur La Londe-les-Maures, Bormes-les-Mimosas, Ollioules. « Sur Hyères ce n’est pas certains mais vues les défoliations je n’ai pas trop de doutes », avance Audrey Chaix-Bryan.
Les conseillers viticoles du Var vont poser des pièges dans les vignes pour suivre la dynamique de la cicadelle et se rapprocher de leurs collègues de Corse, où le ravageur a colonisé tout le vignoble en 5 ans, et empêche les raisins d’atteindre leur pleine maturité. « Nous prévoyons également beaucoup communiquer auprès des vignerons l’année prochaine pour qu’ils surveillent bien leurs parcelles dès le mois de juillet », ajoute Audrey Chaix-Bryan, espérant encore que le phénomène reste limité.