ans la salle de classe du lycée Edgard-Pisani de Montreuil-Bellay (49), une trentaine d’étudiants de BTS viti-oeno sont rassemblés ce mercredi 27 novembre. “Que connaissez-vous comme maladies ?” demande Charlotte Mandroux. Salariée d’Interloire et référente du PNDV pour le Val de Loire, elle pilote ce jour-là, le PNDV Tour pédagogique. Après le lycée de Rouffach (Alsace) et celui d’Orange dans le Rhône, c’est dans la Loire que cette journée de transfert de connaissances était organisée.
A sa question quelques mots fusent : “esca, enroulement, court-joué, mildiou, bois noir, flavescence dorée…”. “Bon, on va jouer avec”, coupe la technicienne en montrant un jeu de cartes : le jeu des 7 familles du dépérissement de la vigne. Sorti il y a un an, il commence à être distribué dans les établissements scolaires, dans les coopératives, les négoces, les domaines… “Vous savez tous jouer aux 7 familles ?” interroge son collègue Elie Langlard, référent PNDV en Alsace. “Vous avez 7 familles de maladie : bois noir, flavescence dorée, court-joué, maladies du bois, maladie de pierce, maladie du pinot gris et enroulement, et six cartes par famille : carte d’identité, transmission, symptômes, observations, lutte, impacts. A vous de reconstituer les familles”.
Le jeu se lance avec un enthousiasme modéré. Puis, l’ambiance monte d’un cran. On se prend au jeu. Au bout d’une trentaine de minutes de jeu, Charlotte Mandroux reprend la main.
“Vous allez ensuite débriefer avec vos enseignants ce que vous avez retenu”. Ça tombe bien, certains étudiants sont précisément en cours d’apprentissage de ces maladies.
Au-delà, du jeu, il s’agit bien sûr de parfaire les connaissances sur ces maladies. “L’idéal, c’est lors de l’échange d’une carte de la lire et de faire réagir. Ça marche très bien avec les vignerons ou les techniciens. On a aussi une version du jeu plus complexe où on retire le nom de la maladie et on doit la retrouver à partir des indications sur les cartes”, précise la technicienne ligérienne.
Dans les salles voisines, d’autres étudiants – ils étaient 150 au total, issus de quatre établissements de la Loire – planchent de manière un peu moins ludique sur la taille douce et le curetage pour limiter les maladies du bois, d’autres travaillent sur le matériel végétal, pendant que d’autres encore se penchent sur la flavescence dorée. Dans ce dernier atelier, le technicien angevin Sylvain Fessard leur présente la maladie et leur détaille le plan de lutte en Loire. Une vingtaine de photos de ceps sous les yeux, avec des pieds contaminés, d’autres non, les étudiants doivent analyser les symptômes de la maladie. “Bientôt, ils y seront confrontés s’ils travaillent dans des domaines”, indique le technicien. “On les place dans le concret, et dans le concret du moment”.
Plutôt satisfaits de ces échanges très professionnels, les étudiants sont repartis avec tout un panel de sujets d’actualité technique dans la tête. “On va avoir plein de questions à poser à nos profs”, conclut l’un d’entre eux.