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Circulez, il n’y a rien à revoir sur l’assurance mildiou du vignoble pour le gouvernement
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Fin de non-recevoir
Circulez, il n’y a rien à revoir sur l’assurance mildiou du vignoble pour le gouvernement

Interpelé par un sénateur bordelais sur la prise en charge des dégâts cryptogamiques pour les vignerons assurés, le ministre à l’Europe ferme tout simplement le ban.
Par Alexandre Abellan Le 12 novembre 2024
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Circulez, il n’y a rien à revoir sur l’assurance mildiou du vignoble pour le gouvernement
- crédit photo : Adobe Stock (JJfoto)
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ortant une proposition de loi pour que le risque mildiou soit éligible à l’assurance récolte, le sénateur Hervé Gillé (Gironde, Parti Socialiste) interpelle concrètement le gouvernement ce mardi 5 novembre sur le découplage entre pression sanitaire croissante dans le vignoble (notamment le mildiou face aux fortes précipitations) et trou dans la raquette de l’assurance MultiRisque Climatique (MRC). « Les viticulteurs qui prennent la précaution de souscrire à une assurance climatique avec complémentaire sanitaire sont, de manière incompréhensible, pénalisés à double titre » alerte le sénateur bordelais, rapportant « d'un côté, un abattement sanitaire est systématiquement appliqué par l'État et les assureurs sur les indemnisations climatiques ; de l'autre, leur couverture sanitaire n'ouvre droit ni à la subvention de la Politique Agricole Commune (PAC) ni au Fonds de Solidarité Nationale (FSN). »

Soulignant l’« inquiétude majeure de nos viticulteurs, confrontés à des risques sanitaires et climatiques croissants, amplifiés par le changement climatique et par le recul de l'usage de produits phytosanitaires », le sénateur Hervé Gillé demande à l’exécutif des dérogations expérimentales ou une révision des positions européennes : « pourquoi la France ne reconnaît-elle pas la nécessité d'inclure l'aléa sanitaire dans les conditions de soutien de la PAC et du FSN, alors même que l'Union Européenne l'autorise ? »

Maladies courantes

Ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad réplique que « les maladies que vous citez, en particulier le mildiou, sont des maladies courantes, contre lesquelles les agriculteurs disposent de moyens de lutte bien établis. C'est pourquoi, en vertu de la réglementation européenne, les pertes sanitaires, quand bien même elles seraient amplifiées par les conditions climatiques, n'entrent pas en ligne de compte dans le dispositif assurantiel comme dans l'indemnisation de solidarité nationale. »

Défendant les actions de l’exécutif (réforme de l'assurance récolte de 2023 et fonds d'urgence de 80 millions d'euros pour les viticulteurs), le ministre précise que « si pour les viticulteurs et agriculteurs qui souscrivent une double assurance climatique et sanitaire, les règles européennes excluent la possibilité d'ouvrir une expérimentation dérogatoire au Plan Stratégique National (PSN) de la France pour la PAC, le Gouvernement est pleinement mobilisé face à la multiplication des aléas. » Benjamin Haddad citant l’appel à manifestation d'intérêt "prise de risque amont-aval et massification de pratiques" (Praam) finançant les projets expérimentaux pour la substitution des produits phytos, « notamment l'expérimentation de nouvelles formes de contractualisation couvrant la prise de risque liée au changement des pratiques ».

Demande réitérée

« Je vous demande d'examiner cette situation d'assez près. Il semble en effet que la France aborde cette question différemment des autres pays européens » réplique Hervé Gillé, prévenant que « la crise viticole que nous traversons, particulièrement en Gironde, est l'une des plus graves depuis la Seconde Guerre mondiale. Une réponse collective est donc vraiment nécessaire. »

 

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Tous les commentaires (3)
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augustin Le 12 novembre 2024 à 23:55:29
Prétendre que le risque n est pas assurable car le dommage vient de la victime du sinistre qui a ...soit disant ... mal géré la situation relevé de l argutie juridique ... voire de la mauvaise foi ! je peux laisser un robinet couler chez moi ou bien encore être distrait au volant mais je m attends tout de même à être uindemnise en cas de dommage car j ai contracte une assurance habitation et aussi une assurance auto tous risques qui me coûtent cher chaque mois . Pourquoi cela ne marcherait il pas pour l assurance viticole ? penser qu un opérateur serait malhonnete au point de déclarer un sinistre dont il est responsable ... c est tous nous accuser de tentative d escroquerie . On voit bien que la confiance est rompue mais on connaît également à qui cela profite... au vu des résultats tonitruants des uns et de la grande misère des autres. Et la même discorde existe dorénavant entre les banques et la majorité des viticulteurs . Bercy se tait Rue de Varenne aussi , laissant Benjamin haddad développer sa dialectique et réciter son catéchisme Bruxellois . Une petite couche de Mercosur ... un passage à la trappe d egalim 4 et nous sommes cuits , on pourra enfin passer à autre chose :^( ? ... Il est toutefois improbable que la filière se laisse ainsi se faire enterrer vivante sans résister dans les temps à venir . Députés et sénateurs le savent , et les maires, les préfets et patrons de régions reconnaissent que la situation est exceptionnellement grave et qu il va falloir y apporter des solutions vite et bien , la coopération de la bancassurance reste clé.
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Cahuita33 Le 12 novembre 2024 à 22:48:54
Les maladies ne sont pas, n'ont jamais été et ne seront jamais des périls assurables car elles sont le fait de l'humain et de sa mauvaise gestion de sa récolte. Nul ne peut se créer de dommage à lui même et espérer en tirer un revenu pour réparer sa faute. Si la maladie est la faute d'un voisin, d'un prestataire, d'un applicateur ou d'un tiers il est toujours possible de les attaquer. Mais devant la justice il faudra encore prouver la faute et le préjudice. D'ailleurs lors des expertises récoltés suite à sinistre les dégâts liés aux maladies sont systématiquement défalqués. Si on rajoute à cela les interdit de produits phytosanitaires qui rendent la lutte efficace quasi impossible?. Imaginons maintenant que le législateur impose la prise en compte de ces sinistres?. Que croyez vous qu'il adviendrait des tarifs ? Bref le député élu propose sous peine de perdre son mandat alors qu'il sait pertinemment que c'est impossible. Le ministre dit que c'est impossible. L'idiot croit l'élu et va revoter pour lui et il vilipende le ministre? Arrêtons d'être naïfs au point de croire que l'assurance est la réponse à tout.
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augustin Le 12 novembre 2024 à 18:19:58
il faudrait être naïf axa a pauillac Allianz à st laurent du Médoc Generali en pomerol s intéressent bien au vignoble notzmment bordelais ... mais de preference pour y investir leur cash au profit de leurs actionnaires .Et ils ne sont certainement pas enclins à prendre des risques par solidarite ou par civisme .C est une partie de bras de fer qui s engage et nos représentants de l interprofession semblent bien mal armes pour gagner ce combat. Merci à nos élus sénateurs et députés de maintenir le sujet à l agenda du gouvernement.
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