haque millésime, des tragédies frappent le vignoble français. Ce mardi 22 octobre, « un ouvrier viticole de 50 ans a perdu la vie, alors qu’il effectuait son travail au château du Grand Barrail, à Saint-Magne-de-Castillon » rapporte France 3, précisant que « depuis le matin, l’homme se trouvait au fond d’une cuve pour une opération de décuvage ». Asphyxié par les vapeurs et gaz présents, « les pompiers de la Gironde n'ont pas pu le sauver » ajoute France Bleu. « Une enquête a été confiée aux gendarmes de la compagnie de Libourne pour déterminer les causes de cet accident du travail mortel » indique Sud-Ouest.
Plus qu’un macabre fait divers pour la presse quotidienne, cette disparition tragique doit alerter la filière vin pour lui rappeler les dangers de ses travaux quotidiens. Pendant les vinifications, les intoxications au dioxyde ou monoxyde de carbone ne sont pas une fatalité, les bonnes pratiques existants pour "capter, ventiler et détecter" comme le préconise la Mutualité Sociale Agricole (MSA). Allant de l’aération des cuviers au piquage des cheminées de cuves en passant par les détecteurs portables, les ventilateurs, les extracteurs ou la captation, des solutions existent pour en finir avec ces risques récurrents qui endeuillent domaines et familles chaque année.


Concrètement, « la prévention du risque CO2 en vinification passe par une évaluation du risque selon les différentes phases de travail, la mise en place de mesures techniques de ventilation et de détection adaptées à chaque configuration, la formation et l’information du personnel (procédures d’interventions, consignes de sécurité, affichage) et l’organisation des secours » liste la MSA de Bourgogne, qui souligne que « la ventilation naturelle ne suffit jamais [car elle] n’est pas maîtrisable. Selon le temps (temps bas, direction du vent, température…), les mouvements d’air à l’intérieur de la cave peuvent totalement s’inverser ou s’annuler. C’est pour cela que même si elle joue un rôle de dépollution, il n’est pas question de lui accorder toute confiance. »
L'asphyxie ne doit plus être un risque du métier vigneron. Inodore et incolore, « le CO2 est un gaz mortel et invisible, chaque année des morts pourraient être éviter dans les exploitations viticoles » résume la MSA du Languedoc.