menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / Des députés américains contre une étude partiale sur les effets de l’alcool sur la santé
Des députés américains contre une étude partiale sur les effets de l’alcool sur la santé
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Face à la vague hygiéniste
Des députés américains contre une étude partiale sur les effets de l’alcool sur la santé

Au moment où les Américains sont amenés à célébrer le vin tout ce mois d’octobre, une centaine de députés ont demandé l’arrêt d’une étude qui pourrait biaiser les recommandations sur la consommation d’alcool aux Etats-Unis.
Par Sharon Nagel Le 24 octobre 2024
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Des députés américains contre une étude partiale sur les effets de l’alcool sur la santé
Les recommandations alimentaires jouent un rôle important dans les orientations de la consommation d’alcool aux Etats-Unis et se trouvent actuellement au centre d’une guerre entre les hygiénistes et la filière - crédit photo : Pixabay
D

ans le cadre de la révision des Recommandations alimentaires (Dietary Guidelines) en 2025 aux Etats-Unis, les Académies nationales des sciences, d’ingénierie et de médecine diligentent une évaluation des informations sur l’alcool et la santé. Une évaluation financée à hauteur de 1,3 million de dollars (soit 1,2 M€) par l’Etat et qui réunit un comité d’experts pour passer en revue, évaluer et rendre compte des preuves scientifiques sur la consommation d’alcool et ses effets sur la santé. Ce processus largement engagé devrait être terminé d’ici la fin de l’année. Ses conclusions doivent renseigner les recommandations concernant la consommation d’alcool pendant les cinq prochaines années. Pour rappel, les recommandations actuelles préconisent de ne pas dépasser deux verres par jour pour les hommes et un verre par jour pour les femmes. Certains publics sensibles, comme les femmes enceintes, devant bien évidemment s’abstenir de consommer de l’alcool.

Craintes parlementaires

En parallèle de ces recherches, le Comité de coordination interinstitutionnelle sur la prévention de la consommation d’alcool par les mineurs (ICCPUD) a lancé une étude de son côté, chapeautée par la Direction des services de la santé mentale et de la prévention et du traitement de la toxicomanie (SAMHSA). Face à cette initiative, plus de 110 députés du Congrès américain – soit environ un quart du total – se disent « très préoccupés par le fait que l’ICCPUD s’écarte de sa mission première, qui est de réduire et de prévenir la consommation d’alcool par les mineurs… Pourquoi l’ICCPUD choisirait-il de réorienter ses moyens limités au détriment de ses principales responsabilités ? » De même, les députés estiment que les membres du comité scientifique nommés par l’ICCPUD « n’ont pas été suffisamment contrôlés pour d’éventuels conflits d’intérêt ». Et de conclure, dans un courrier adressé aux ministres de la Santé et de l’Agriculture, qu’il est « indispensable que tout examen et toutes recommandations soient fondés sur une prépondérance de connaissances scientifiques et de recherches solides développées de manière transparente et sans conflits d’intérêts possibles ».

Ce manque de transparence dans le processus a déjà été pointé par le principal comité d’enquête de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, le comité de surveillance et de responsabilité. Au début du mois, le président de ce comité très puissant a ordonné la communication de documents, estimant que le ministère de la Santé « semble opérer un détournement de pouvoir dans l’élaboration des recommandations pour la consommation d’alcool ». Une première demande de documents par le comité en avril dernier est restée sans réponse. Le secteur des boissons alcooliques aux Etats-Unis s'inquiète de la mainmise des militants anti-alcool sur ce processus clé, les recommandations ayant une influence capitale sur la consommation et les conseils prodigués par les professionnels de santé.

Gare aux raccourcis, estime Harvard

La filière compte néanmoins quelques alliés de poids : dans une tribune publiée en août, la faculté de santé publique à la célèbre Université de Harvard s’est insurgée contre les raccourcis visant l’alcool et a insisté sur la nécessité de nuancer les propos. « Après d’innombrables études, les données ne justifient pas des généralisations sur les effets de la consommation modérée d’alcool sur la santé humaine… Il est tentant de supposer que, puisqu’une consommation excessive est très mauvaise, des quantités plus faibles doivent automatiquement comporter quelques effets néfastes. Mais ceci n’est pas fondé scientifiquement…Nous devons reconnaître la complexité des preuves existantes et prendre soin de ne pas les réduire à une seule conclusion trompeuse ».

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé