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Mûrs de dettes

Par Alexandre Abellan Le 18 octobre 2024
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Mûrs de dettes
L

a dette la première, la filière vin voit ses opérateurs se fragiliser avec une rapidité alarmante. Caractéristique du millésime 2024, ça pourrit plus vite que ça ne mûrit… Les réalités économiques sont implacables, l’effet ciseau tranchant dans les liquidités entre les coûts de production toujours plus hauts (avec un millésime difficile, dont les faibles rendements renchérissent le prix à payer, alors que l’inflation n’est pas retombée sur les consommables) et les marchés toujours plus incertains (notamment pour la valorisation, grande inconnue des prochains mois face à l’indécision des marchés). Déjà amochées par des années de difficultés conjoncturelles et structurelles, les entreprises de la vigne et du vin sont à bout. Annoncés au monde agricole par le premier ministre, Michel Barnier, les prêts garantis doivent encore être précisés (notamment dans la bonification des taux). Et prendre en compte le poids déjà important des encours bancaires pesant sur les entreprises de l’amont et de l’aval de la filière. D’où la demande de pacte de consolidation bancaire porté par les Vignerons Indépendants pour redonner de la visibilité financière à une secteur comprimé économiquement. Sinon les défaillances s’annoncent croissantes. Et le phénomène ne pourra que s’accélérer, la déstabilisation des marchés par l’arrivée de lots de vins liquidés à prix indigne pouvant aboutir à un effondrement inédit des prix de référence.

Alors que la colère gronde dans le vignoble, de manière encore diffuse, la filière vin semble être au centre d’un nombre croissant d’attentions politiques. En témoignent la mobilisation des parlementaires, avec leurs questions répétées au gouvernement et leurs amendements au projet de loi de finances 2025, mais aussi la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, qui a réuni la filière vin peu après sa nomination début octobre, vient de passer trois jours à Dijon pour le centenaire de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV), s’est arrêtée ce jeudi dans le Vaucluse, où les marchés sont explosifs, puis dans les Pyrénées-Orientales, au chevet des vignes desséchées… Et pourrait revenir début novembre en Occitanie. Il faut désormais passer aux actions, qui ne se limitent pas aux trésoreries, mais concernent arrachage temporaire, assurance récolte réformée sur la moyenne olympique, gestion des friches… Il y a urgence pour ne pas finir dans le surmûri.

 

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Tous les commentaires (4)
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Loulou Le 18 octobre 2024 à 18:00:22
La mission de France Agrimer n est elle pas de proposer des solutions économiques autres que des arrachages, des moyennes olympiques etc ? mais des solutions économiques et constructives afin de ne pas augmenter les friches . C était pourtant la mission de l Onivins Viniflhor dont France Agrimer est l héritière. La réglementation et les contrôles ne sont pas les uniques solutions à la crise .
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augustin Le 18 octobre 2024 à 13:47:34
Et pourtant les produits bancaires existent bien,. Pour ceux qui ont du stock C est le warrant. Pour ceux qui ont vendu le lot mais payé par traites cest l escompté... et pour ceux qui ont des biens au soleil ils peuvent obtenir de la trèso en l adossant à une hypothèque voire une fiducie puis faire l apport en compte courant . Mais ce qui pêche c est l orientation politique des banques... qui veulent récupérer leur mise la maintenant tout de suite, en sciant par conséquent la branche sur laquelle ils sont assis. En viticulture on appelle cela tailler à mort...
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Arthur Le 18 octobre 2024 à 13:03:33
J'ai l'impression que personne n'a une vision claire de la situation et surtout des actions à mener pour sortir la filière du marasme (sinon plus) dans lequel elle se trouve. Tout ce qui a été mis en place jusqu'alors ne fait que prolonger l'agonie qui touche la filière. N'y a-t-il plus d'espoir ?
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dumas Le 18 octobre 2024 à 12:34:03
Je comprends que "Vitisphère" ne s'occupe que de la filière"vinicole", c'est sa raison d'exister. Hélas, depuis la Loi Evin (1990) et la politique contre l'alcoolisme des gouvernements Européens, et le coût monstrueux des maladies liées à l'alcool malgré les tentatives de quelques Sénateurs pour sortir le vin de cette politique, la viticultures est à l'agonie. Chacun essaie de tenir la tête des viticulteurs hors d'eau , rien n'y fait, le marché du vin rouge tranquille est en passe de disparaitre en Languedoc Roussillon sans que les pouvoirs publics s'en inquiètent vraiment. Les subventions sous forme de primes à l'arrachage, m'indignent par le lobbying des prédateurs photovoltaïques ou éoliens qui captent des terres agricoles grace à cette politique Européenne d'arrachage. J'aimais à croire que la création d'un marché industriel de l'amande Française en languedoc Roussillon sur les terres non gélives , sous formes de coopératives afin de maîtriser les coûts de production, sans vouloir concurrencer l'impossible coût de l'amande californienne qui détruit tout y compris les millions abeilles, mais proposer une amande de qualité aux utilisateurs Français qui aujourd'hui importent 45000t alors que la filière n'en produit que 1000t, sachant par ailleurs que le marché mondial est en demande. Les pouvoirs publics rétorquent qu'il faut de l'eau pour produire l'amande, sans s'interesser aux retenus collinaires qui, en LR, pourraient être dédiées à cette production, cette mise en comparaison n'a aucun sens eu égard à l'effondrement du marché viticole en LR qui est à plat. C'est un autre marché qui est à créer. Celui de l'amande est oncontournable si les viticulteurs se groupent pour y entrer.
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