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Des députés ne veulent plus donner aucun crédit à la certification HVE
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Via son exonération d’impôt
Des députés ne veulent plus donner aucun crédit à la certification HVE

La certification Haute Valeur Environnementale reste dans le viseur de ses opposants avec deux amendements posés au budget 2025 pour lui couper son exonération d’impôt en se basant sur des arguments datant d’avant sa nouvelle version.
Par Alexandre Abellan Le 16 octobre 2024
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Des députés ne veulent plus donner aucun crédit à la certification HVE
'Ce label est inefficace sur le plan écologique, trompeur pour les consommateurs, et coûteux pour nos finances publiques' indique un amendement. - crédit photo : Alexandre Abellan
A

lors que la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) semble de moins en moins dynamique dans le vignoble (23 542 exploitations viticoles au premier janvier 2024, stable après des années de croissance) entre nouveau référentiel (depuis 2022), claques climatiques (la boîte à outil phyto étant réduite) et absence de valorisation (et de communication), les opposants au label gouvernemental restent actifs. Après un dossier critique dans 60 millions de consommateurs, voici deux amendements le ciblant dans le Projet de Loi de Finances pour 2025 (PLF). Les propositions 680 (les Écologistes) et 982 (La France Insoumise) visent à supprimer le crédit d’impôt de 2 500 € dont bénéficient les nouveaux agriculteurs certifiés Haute Valeur Environnementale (HVE), qui a été reconduit pour 2024 et bénéficie aux exploitations nouvellement certifiées pour 3 ans en 2023 ou 2024, mais aussi ceux ayant obtenu la nouvelle version de HVE (la 4 adoptée en 2022, après avoir bénéficié de la précédente, la version 3 datant de 2016 dont les certifiés avant le premier janvier 2023 sont prolongés jusqu’au 31 décembre 2024).

« Ce crédit d’impôt représente une charge significative pour les finances publiques. Toutefois, le cahier des charges du label HVE demeure bien trop laxiste pour pouvoir garantir une réelle transition écologique » estime l’amendement porté par le député Benoît Biteau (Charente-Maritime, les Écologistes), pointant que « le label n’interdit pas l’usage de substances cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques [NDLA : les CMR 1 sont interdits, les CMR2 coûtent des points dans la version 4 de HVE] ni celui des perturbateurs endocriniens, alors que ces produits sont en contradiction avec les objectifs environnementaux affichés par la certification » et que « par ailleurs, la voie B de la certification permet à des exploitations d’obtenir le label HVE en consacrant moins de 30 % de leur chiffre d’affaires à l’achat d’intrants [NDLA : la voie B a été supprimée par la version 4]. »

Outil de greenwashing

Dans l’amendement porté par député Jean-Paul Le Coq (Nord, La France Insoumise), « rédigé avec le concours de la Confédération Paysanne », il est dénoncé un « outil de greenwashing » en se basant sur des publications de 2022 (avant la révision du cahier des charges) et en citant « Jean-Christophe Mau, du château Brown, qui dénonce l'absence de contraintes écologiques liées au label et milite pour un label prenant en compte le travail sur la réduction des gaz à effet de serre ». Un volet qui est pour le coup absent du label Agriculture Biologique visiblement soutenu par ces élus. « L’inscription de la suppression du crédit d’impôt HVE permettra de rediriger les agriculteurs vers le label AB, qui est le levier majeur des transitions agroécologiques et climatiques » indique l’amendement des Écologistes.

 

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Tous les commentaires (11)
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Albert Le 19 octobre 2024 à 18:37:17
Merci Ali .. j'ai bien noté que ce sera là votre dernier mot, Ok ... et moi pareillement. Je ne vois même plus bien l'intérêt de ces échanges stériles. Bye-bye Vitisphere.
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Ali Le 19 octobre 2024 à 14:21:25
Albert,vos arguments sonnent pour moi un peu creux ,nous n'allons pas vivre dans une bulle à moins de finir moine ou bonne soeur ,ça ressemble beaucoup au communisme ou au totalitarisme, que ce soit claire ,oui je suis pour le respect des règles économiques et écologiques de l'agriculture, mais à quoi servent ces règles dans un monde de libre échange où ces mêmes règles ne sont pas respecté ailleurs et à l'intérieur mêmes de l'union européenne, tout ça est de l'utopie à moins d'avoir tous les mêmes règles au niveau international, ce qui n'est pas près d'arriver. Et ça n'enlève pas mon texte précédent , marre de la suradministration qui dirige et mène ce pays et ce continent dans les choux ,quand on pique 60% ou plus de la richesse produite ça s'appelle du collectivisme et apparemment ça ne vous dérange pas; Albert ,comme le disait churchill, le capitalisme a les défauts de mal repartir les richesses, mais le socialisme a les qualités de bien repartir la misère , ça sera mon dernier mot
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Albert Le 18 octobre 2024 à 19:03:28
Ali, faut être sérieux, et ne pas mélanger tout. 1/ le couplet sur les denrées importées > c'est de la responsabilité individuelle de réagir et de s'informer .. tjrs ramener ce couplet (vous, d'autres), c'est pénible ou alors, agissez auprès de vos syndicats de producteurs pour qu'ils fassent pression sur le Minagri à fin de réagir dans les Instances ad hoc à Bruxelles pour a/ imposer une ligne UE commune sur le terroir UE (phytos, etc ..) et b/ refuser l'entrée de produits sur le territoire UE dont la production ne respecte pas la matrice des obligations-contraintes diverses qui s'imposent en interne dans l'UE. 2/ le bla-bla critique sur les "fonctionnaires" me fait ch .. si un cahier des charges est à respecter, ça se contrôle > il faut des audits, des certificateurs (secteur privé), voire des organismes d'inspection agréés, dans le secteur "vin" notamment, oeuvrant au plus près des inter pros. Quant au contrôle du HVE et du Bio, je ne vois pas bien ce qu'y feraient les fonctionnaires puisque ce n'est pas à l'argent publique d'être en ce cas mobilisé, sauf pour la supervision (l'INAO a en charge le Bio mais pas au stade contrôle interne ou externe). Bref, les râleurs jouissent d'une situation confortable, mais ce serait BIEN qu'ils s'informent sur la réalité voire ce qu'ils ne connaissent pas bien.
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Ali Le 18 octobre 2024 à 14:12:00
Une fois de plus , à l'image de la France, on crée un bazar administratif, et après on a plus d'argent pour le faire fonctionner, et c'est sauve qui peut chez les bios et hve qui payent ces mêmes fonctionnaires à s'occuper de leurs dossiers, quand comprendrez vous que l'administration ne résolve aucun problème, mais qu'au contraire elle en créé , arrêtez tous de demander l'aide de l'état , surtout quand on voit ce que celui ci fait depuis 30 ou 40 ans en France et prenez vous tous en main , croyez vous que la nourriture importée que vous mangez tous les jours soit bio et hve ? Juste une vaste blague
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VignerondeRions Le 17 octobre 2024 à 23:35:47
La Méthode Trumpiste mentez, mentez il en restera toujours quelque chose... Des députés qui utilisent des méthodes nauséabondes pour radicaliser les gens les uns contre les autres, une misère intellectuelle, qui se termine toujours mal. Évidemment trouver un fautif à l'effondrement du marché BIO c'est plus simple que de se remettre en cause. Ces mêmes députés qui rêvent de faire passer tout le monde en BIO, ne s'interroge pas sur l'impact que cela aura sur les prix. Le BIO est un segment normalement mieux valorisé quand l'offre correspond à la demande, quand elle devient pléthorique, le prix s'aligne sur les autres segments. Mais c'est quand même mieux si c'est la faute du HVE. Finalement pour reprendre les mots d'un ami, "la connerie est assez universellement partagé".
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Albert Le 17 octobre 2024 à 13:40:48
Merci à Regalia pour son témoignage et sa pondération. Ok, une meilleure communication sur HVE3 serait souhaitable. Je suis aussi d'accord sur le fait qu'il y a une confusion parfaitement gérée sur le Bio : sauf si les acteurs de l'amont Bio se positionnent clairement à l'aval sur des circuits courts, je ne vois effectivement aucune dimension d'intégration environnementale en cas de respect du cahier des charges technique Bio dans toute autre situation. Il suffit pour s'en convaincre de vérifier l'origine (ex : citrons "Bio" venant du Chili, d'Argentine !) ou la provenance des matières premières des produits estampillés " Bio " que propose la GD, le plus souvent sous leur MDD : que ces produits viennent parfois de loin, de très loin. Dans le cas du vin "Bio ", il suffit de s'intéresser au lieu d'embouteillage pour être édifié, sur le bilan carbone y afférent, pour la plupart de ces offres "Bio". Pour revenir au HVE3 (" haute valeur environnementale " .. c'est assez confusant par rapport à la réalité, non ?), il me semble aberrant que, pour sa revendication-valorisation sur les bouteilles, ne soit pas prise en compte la distance entre le lieu de production et le lieu d'embouteillage : en écrivant celà, je pointe tous ces volumes Oc " HVE3 " conditionnés dans le 33 ou le 62 voire le 67 .. c'est pas vraiment "régional", me trompe-je ! En conclusion, crédibiliser la vraie valeur à accorder à la possibilité de revendication de ces logos (HVE3 et Bio) ne serait pas malvenue, car il est bien insuffisant d'attester du seul respect technique d'un cahier des charges si on se moque du circuit à l' aval ... Et je n'évoque même pas le cas des productions "Bio" importées des PT > outre le bilan carbone dingue, la "garantie" Bio à l'import sur le territoire de l' UE ne repose a priori que sur le principe d'une reconnaissance administrative par l'UE des procédures de contrôle du respect de conditions de production Bio dans le PT concerné (quid des moyens réellement mis en oeuvre pour gérer le contrôle dans ces PT ? .. ). Bon, j'arrête.
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Regalia Le 17 octobre 2024 à 08:54:08
Encore une fois, c'est franchement dommage de taper sur un effort fourni par certains pour aller dans le bon sens. J'audite les 2 certifications : AB et HVE. Elle ne se veulent pas équivalentes et ne sont pas à comparer mais bien à combiner ! (Et souvent elles n'ont pas le même marché de vente donc si la communication est bien faite, c'est aberrant de dire que l'une nuit à l'autre !) N'en déplaise à ses défenseurs et aux politiques mais la bio est LOIN d'être une certification environnementale. C'est une certification produit : on garanti au consommateur qu'il n'y a pas ou peu de résidus de produits conventionnels dans ce qu'il mange. Si le producteur veut raser les haies, avoir un IFT de 40, etc, on s'en fout en bio. Et oui, le bio est aussi traité, n'en déplaise à certains. Et produit UAB ? sans danger (cuivre, spinosad....). Je peux facilement dresser objectivement une liste de points négatifs à la bio aussi longue que celle que l'on reproche à la HVE alors que j'apprécie ces 2 certifications et ce qu'elles peuvent chacune apporter. Les critiques dont fait l'objet la HVE dans ce que dit cet article s'appuie en plus sur l'ancienne version. Il s'agirait aux détracteurs de se mettre à jour, surtout qu'on en est actuellement à la 4.3... Certes, elle est tjs perfectible et l'argument des CMR est plus que valable (attention aux réalités terrain si on les enlève complètement !), mais continuer à parler de la voie B démontre que la personne critique n'est absolument pas renseignée. Pour moi cette dernière perd toute crédibilité dans son discours. De mon expérience professionnelle, le passage par la HVE est souvent une étape avant la bio (étape +/- longue selon l'exploitant et les années compliquées qu'il peut subir, n'oublions pas 21 et cette campagne 24 qui sont clairement pas en faveur de la certification). La bio est un défi technique et agronomique et nécessite généralement plus d'une dizaine d'années de rodage de pratiques et d'investissement de matériels pour pouvoir se lancer sereinement. La certification HVE est bien souvent lancée pendant cette période pour valoriser les efforts fournis. Bref, encore un combat non prioritaire (la vérification du cahier des charges de ce qui est importé hors UE serait peut être plus intéressant par exemple) qui ne va qu'encore décourager nos producteurs nationaux alors qu'ils sont déjà bien accablés par la conjecture actuelle et la mauvaise campagne....
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Albert Le 17 octobre 2024 à 08:42:40
Je souscris à cette démarche ! .. la lecture du cahier des charges HV3 (version récente mai 2024) est vraiment éclairante sur les conséquences du recours avéré (contrôlé) à des produits phytos : 1/recours à des matières classées CMR1 > sanction > exit valorisation HVE3 .. SAUF si il y a une dérogation exceptionnelle accordée par le Minagri et 2/ recours à des matières CMR2 : aucun point attribué sur cet "item" à contrôler en cas d'utilisation .. et C'EST TOUT. En résumé, le HVV3 n'apporte aucune garantie essentielle au CONsommateur au plan sanitaire puisqu'il peut être valorisé quand bien même l'exploitation recoure à l'usage de produits phytos.
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hub26 Le 17 octobre 2024 à 06:30:42
Et voilà on relance l'opposition entre les bio et HVE plutôt que de le voir comme deux voies complémentaires. Ce qui manque au label HVE c'est une vraie communication objective et efficace !!!
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Benji Le 16 octobre 2024 à 21:55:23
Désolé Clem mais l'autocertification bio qui emmène d'organisation bios est elle vraiment crédible??Il faut arrêter de faire croire que le HVE n'a pas de critères objectif,et les attaques du HVE sont la propagande d'ONG et syndicats à la solde du lobby du bio bussiness ! Ça ne sauvera pas le bio qui est à bout,a par pour quelques producteurs qui vendent leurs productions en direct ! Les députés qui attaquent le HVE sont les mêmes qui contribuent à la destruction de l'agriculture française et de nos savoirs faires,préférant cautionner les destructions de biens privés et tout les hors la loi anarchistes et improductifs,que de soutenir les productions françaises! Ces mêmes députés devraient être condamnés pour agribashing et destructions de nos métiers!!!
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Clem Le 16 octobre 2024 à 11:22:54
Ils ont bien raison ! Cette certification n'a pas de sens, et elle affaiblit la certification bio, qui elle repose sur des critères objectifs, stables, qui font l'objet d'une contrôle annuel dans chaque exploitation.
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