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Des vins AOC Bordeaux liquidés à 7 €/hl écœurent la filière
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Coup de marteau
Des vins AOC Bordeaux liquidés à 7 €/hl écœurent la filière

Du vin bordelais sept fois moins cher que du vin de table espagnol ? On l’entend dans des ventes aux enchères de lots de vin en procédure judiciaire, ce qui alimente l’émoi des vignerons bordelais, catastrophés par les échos de prix au-delà de l’indécence.
Par Alexandre Abellan Le 06 octobre 2024
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Des vins AOC Bordeaux liquidés à 7 €/hl écœurent la filière
« Nous sommes en relation avec les instances judiciaires afin de les sensibiliser aux spécificités de la commercialisation des vins AOP et des terres viticoles dans le cadre des procédures judiciaires » indique le CIVB à Vitisphere. - crédit photo : Adobe Stock (MadSwordfish)
C

’est la braderie, tout doit disparaître vite et à tout prix. Cela semble être le mot d’ordre des ventes de vin réalisées lors des liquidations judiciaires qui essaiment actuellement en Gironde et où les mandataires judiciaires/commissaires-priseurs paraissent plus focalisés sur la précipitation que sur la valorisation des lots de vrac et de bouteilles vendus à la casse. Rapportant des achats à 700 euros les 100 hectolitres de vin de Bordeaux rouge (millésimes 2020 et 2022), le vigneron-négociant Renaud Jean, membre du Collectif Viti 33, s’emporte : « Ã  7 €/hl l’appellation Bordeaux, c'est sept fois moins cher que le vin de table espagnol qui est à 50 €/hl ». Pour l’opérateur de Sauveterre-de-Guyenne (Gironde), « il faut stopper tout ça, on ne réussira pas à relancer le marché avec de tels lots qui polluent le commerce ».

Alors que des rumeurs de lots à 60 € le tonneau d’AOC Bordeaux se répandent dans le vignoble girondin et résonnent au-delà, « c’est catastrophique » confirme Didier Cousiney, le porte-parole du collectif Viti 33, qui bout : « on ne peut pas laisser ça comme ça, il faut agir. Quand un producteur achète et vend, il y a des cotisations à l’interprofession et des contrôles de QualiBordeaux. Et là, il n’y aurait rien ? »

C’est scandaleux

Même condamnation et incompréhension pour les instances bordelaises, qui alertaient les pouvoirs publics dès une réunion de la cellule de crise de juillet dernier sur le manque de transparence de ces ventes en liquidation, dont les prix et volumes ne sont pas connus, et dont les cotisations interprofessionnelles ne sont pas acquittées. Ressentant « de la colère, du dépit », Bernard Farges, le vice-président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), est catégorique : voir de tels prix « c’est scandaleux, scandaleux. Il y aura prochainement des réunions à la demande de la profession auprès du préfet, des juges et mandataires » pour éclaircir la situation.

« Le sujet devrait être évoqué prochainement en réunion » confirme la préfecture de Gironde. En l’état, « Ã§a passe sous les radars, il n’y a pas de contrats interprofessionnels, pas de contrôles qualité. C’est un scandale, il faut de la transparence » pose Bernard Farges, le viticulteur de Mauriac épinglant « des vautours qui profitent de la faiblesse de certains. C’est honteux. Il n’est pas normal que tous les viticulteurs et négociants soient soumis à des contrôles et que les mandataires passent sous les contrôles. On ne sait même pas si le vin est marchand, s’il est correct… »

Règles de vente

Concrètement, « on demande le respect des règles de vente d’un vin » explique Stéphanie Sinoquet, la directrice de l’Organisme de Défense et de Gestion de l’AOC Bordeaux, pointant que « ces mandataires ne respectent pas le canal habituel : il faut une habilitation (la carte de négoce), l’enregistrement de la vente (par un contrat interprofessionnel) et il faut une déclaration à QualiBordeaux (qui peut ensuite contrôler). »

Sur les rumeurs d’opérateurs non habilités et ne respectant pas leurs obligations déclaratives, « nous n'avons pas pu les vérifier en l'absence de d’éléments tangibles » répond Régis de Lescar, le directeur de l’organisme de contrôle et d’inspection QualiBordeaux, qui précise être prêt « Ã  effectuer toutes les vérifications nécessaires, à condition d'avoir des informations précises sur l'identité des personnes impliquées, ce que personne n’a pu nous fournir à ce stade » et pointe que « sans nier complètement la possibilité de tels agissements, nous tenons à préciser que nous recevons régulièrement des déclarations de retrait de vins achetés par ce biais, toutes en provenance d'opérateurs connus et respectant leurs obligations. » Sachant que « ces transactions sont soumises aux mêmes contrôles que toute autre opération similaire et ne font pas l'objet d'une attention particulière ». Le directeur de QualiBordeaux rappelant que « le retrait de vins d'AOC en vrac pour leur conditionnement nécessite que l'opérateur soit dûment habilité. Dans le cas contraire, il s'agirait d'une fraude relevant des autorités compétentes. »

Vente au marteau

Recevant des offres d’achat (validées par un juge) ou confiant les ventes à des commissaires-priseurs (faute d’offres satisfaisantes), les mandataires judiciaires liquidant des sociétés viticoles semblent avoir la particularité d’être injoignables. « Ils ont trop de boulot avec la crise actuelle » grince un connaisseur de la filière girondine. « C’est un milieu très fermé. Personne ne parle » confie un mandataire, reconnaissant que « quand il y a liquidation judiciaire, les actifs sont bradés. C’est l’offre et la demande. Et quand il y a peu de demande, les prix sont cassés et des acheteurs font des affaires. »

Pour mettre un terme à ces ventes, « la seule solution serait que des négociants se portent acquéreurs pour retirer les volumes et les envoyer à la distillation » esquisse Renaud Jean, se demandant comment un mandataire peut laisser vendre un vin à 7 €/hl quand la distillation volontaire se chiffre aux alentours de 15 €/hl.

 

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Tous les commentaires (16)
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augustin Le 10 octobre 2024 à 05:57:26
L affaire fait désormais la une dans le quotidien sud ouest du jeudi 10 octobre : les ventes forcees de lots de vin se font à vil prix . Le civb peut parfaitement interpeller le cnajmj Derrière ce sigle se trouve le conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires . Donc sur ce debut octobre , soit le civb a déjà contacté cet organisme . . et son indignation récente est malhonnête, soit cette concertation n à toujours pas eu lieu ...et c est de l incompétence. A moins que , pour finir ce soit un peu des deux :^) ??? Comment imaginer en effet qu un tel organisme comme le civb , avec son budget , ses effectifs et son réseau ait pu passer à côté du fait que nous allons vers un record des defaillances d entreprise sur cette fin 2024 ??? Le même cnamjaj tire la sonnette d alarme et le record de 2009 ( suite au krach 2008 )va probablement tomber , et la viticulture est bien entendu très concernée. Donc ces ventes forcées de stock à prix plancher vont proliférer .Mais alors... ce ne sont plus seulement les mandataires qu il faut interpeller , ce sont les commissaires priseurs qui font la cote et aussi les juges commissaires , qui rendent ordonnance de vnte aux enchères, en alternative avec la vente de gré à gré, toujours plus favorable . Les decideurs au civb ont ils vraiment fait l effort jusqu ici pour connaître tous ces mécanismes et en prevenir l impact pour notre filiere ??? On a hélas l impression qu il n en est rien , tant toute leur énergie se focalisait jusqu a present sur l arrachage et ses possibles subventions ... Souhaitons que à cette occasion , le sujet des defaillances redevienne pour eux une priorité, longtemps ignorée. "Tous singuliers" peut être, mais tous concernés .
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le paleo capridé Le 10 octobre 2024 à 00:51:34
Pour ce qui concerne les CVO , je rejoins l'appréciation de boule et Bill Il est inquiétant de s'apercevoir que des dirigeants d'une filière aussi importante que celle du Bordeaux Virgule alors qu'ils sont chefs d'entreprise , semblent méconnaître les bases. Des procédures collectives. À partir du moment où le bilan est déposé, où la société est placée en procédure collective, il ne peut plus y avoir que l'inscription au passif et non paiement des CVO. Également méconnaissance volontaire ou non De la gestion des actifs d'une société en procédure collective.* Et du déroulement des enchères publiques. Ces prises de position publiques sont peu rassurantes pour l'avenir que doit gérer la filière
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le paleo capridé Le 09 octobre 2024 à 13:28:30
Quelques remarques . Tout d'abord, il ne s'agit pas d'un phénomène nouveau Et on peut s'interroger sur le fait Que cela ne soit que maintenant. Que les instances. S'y intéresse. Alors qu'en réalité, il entrait au départ dans le rôle primal du CIVB. De gérer justement ce type de situation en rachetant en tant que besoin les vins en dessous des cours Par ailleurs. Il ne faut pas oublier de rajouter aux 7? l'hecto les frais de vente judiciaire Enfin, plusieurs solutions seraient possibles. La première procède du degré d'implication du. Du juge commissaire Qui peut imposer une vente de gré à gré dans un premier temps La 2nde. Relève du mandataire liquidateur qui peut fixer un prix de réserve En deçà duquel le vin ne sera pas vendu et retiré de la vente. Enfin. Le CIVB peut également poster ses responsabilités et racheter lesdits lots
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bill et boule Le 09 octobre 2024 à 12:39:12
pardon pas Moliere , mais Victor hugo ,!
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bill et boule Le 09 octobre 2024 à 12:37:04
Une fois encore arrêtons de parler de maniere erronnee de "banqueroute" qui est du domaine du pénal .Les viticulteurs ne sont pas des malfaiteurs.Ici il s agit de rj qui ont tourné court et qui ont être transformes en lj , c est donc très différent !!! Et nos intervenants divers de l interprofession devraient prendre quelques cours de rattrapage en droit civil droit commercial et droit des procédures ... du moins avant de se lancer dans des affirmations hors sol . Comme nous la enseigne le divin Moliere : ce sont là choses rudes il faut , pour les comprendre , avoir fait des études :*)
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Confederation paysanne de Gironde Le 07 octobre 2024 à 17:48:38
Des vins de Bordeaux bradés à 7? l'hectolitre  lors de la liquidation de domaines viticoles ! Voilà où on en est rendu. Et cela se fait dans un cadre légal incertain. Le CIVB fait semblant de découvrir ce problème « scandaleux » alors qu'il est sur la table depuis des semaines. A quoi servent donc tous ces organismes dit de contrôle qui encadrent notre activité et prélèvent toutes sortes de cotisations, de moins en moins volontaires et de plus en plus obligatoires ? Le scandale c'est le maintien d'un système qui pèse de plus en plus lourd alors qu'il est de plus en plus inefficace. Entendre le CIVB et l'ODG Bordeaux nous dire que les cours vont se redresser parce que l'offre et la demande reviennent à l'équilibre, c'est de l'inconscience ou de la provocation. Ces ventes à prix sacrifiés risquent d'entraîner vers le fond l'ensemble des exploitations. Comment un domaine en redressement judiciaire pourrait-il présenter un plan de redressement crédible et éviter la liquidation pure et simple tant que le Négoce pourra s'approvisionner à bas prix  dans ces ventes aux enchères ? On est maintenant dans un risque de banqueroute générale. La Confédération Paysanne de Gironde avait participé à la réunion du 8 avril où toute la « filière » devait agir pour redresser les cours. 6 mois plus tard, on n'a plus de cours, la maison Castel assigne toujours des vignerons au Tribunal et des négociants s'approvisionnent dans les ventes aux enchères. Si les pouvoirs publics veulent encore éviter le pire, c'est à dire la ruine complète et l'effondrement de la filière viticole girondine, ils doivent intervenir rapidement.
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Oenoblogue Le 07 octobre 2024 à 13:48:57
Quand il y a cadavre (ici la mort économique de l'exploitation) les vautours ne sont jamais loin
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Renaud Le 07 octobre 2024 à 07:18:59
L'ODG devrait passer un contrat avec un négoce qui preempterait pour détruire. Sans passage par ses locaux pour rassurer tout le monde. Solution qui serait salutaire à tous.
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Jbmm Le 06 octobre 2024 à 16:38:53
Indécent ! Ce vin en aucun cas doit ce trouver sur le marché une opération syndicale ou pas doit doit retirer les lots du marché le préjudice n'étant pas élevé !
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Louis Le 06 octobre 2024 à 14:40:08
Vin indigne pour le caniveau du dessous. Il serait peut-être temps d'ouvrir la vanne......................
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DARIUS Le 06 octobre 2024 à 14:38:12
Les vieux disaient celui qui te fait du tort ce n'est pas celui qui vend cher un bon vin c'est celui qui vend bon marché un mauvais vin. Ou encore la mauvaise monnaie chasse la bonne.
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Marc COUSSY Le 06 octobre 2024 à 12:50:34
Il fallait tout lire pour comprendre que ces vins AOC bradés concernaient des Liquidations Judiciaires. Accompagnant bénévole à Solidarité Paysans je peux témoigner que nous arrivons à faire valider des plans de sauvegarde ou redressement pour la plupart de nos accompagnés. J'imagine qu'il en est de même pour ceux qui recourent au secteur "marchand" (avocats ..........). Plutôt que d'alerter sur un phénomène ultra marginal, mieux vaudrait, me semble t-il, que nous unissions tous nos efforts vers le redressement des vignerons en difficultés.
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Michel Eric Le 06 octobre 2024 à 11:18:53
La vente aux enchères de nos produits existent depuis 2 ans environ... Les services techniques du Syndicat des Bordeaux étaient informés... Et nos dirigeants historiques se réveillent maintenant. C'est triste, grave et impardonnable.
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Olivier Le 06 octobre 2024 à 11:10:26
Des réunions, des réunions? et en attendant le train passe.
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Renaud Le 06 octobre 2024 à 08:41:54
Pourquoi le mandataire n'a t il pas profité de la distillation de crise de l'an passé. Il aurait vendu 10 fois plus cher. Il a commis une faute. À qui profite le crime ?
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augustin Le 06 octobre 2024 à 08:18:57
Attention à la rumeur.De source sûre il y a 6 mandataires liquidateurs en charge de la région bordelaise. Et base sur des informations parfaitement vérifiables les lots qui sont vendus de gré à gré on insiste de gré à gré le sont de manière parfaitement régulière ... avec notamment conformité hve , conformité fda pour les usa , conformité douanes rpc et conformité att pour le qr code par exemple pour la qualification cru bourgeois. Et bien entendu les transactions se font via courtier négociant et éligibles à la fois à la tva et à la taxe cvo du civb. Le tout avec l accord préalable triple des associés, du commissaire priseur et du mandataire , avant accord definitif du juge commissaire. liquidateur .Donc attention à ne pas contribuer à répandre une rumeur infondée. Les mandataires font le job, les commissaires priseurs itou et on ne peut ainsi accuser des magistrats en exercice d être des fauteurs de trouble.Maintenant il existe effectivement des liquidations pour lesquelles il n y a pas un sou vaillant à la disposition du mandataire et de la liquidation .Dans ce cas là seule solution est la vente des actifs sous le marteau et la ,effectivement, il est possible que le commissaire priseur en charge de la vente soit juridiquement fonde à vendre au plus offrant et en exemption de cvo . Le civb et la fgvb disposent de toutes les ressources juridiques et des fonds nécessaires pour valider ce point de droit d ici 24 heures donc ds le 7 octobre prochain. On notera que ces bons apotres versent des larmes de crocodiles sur ladite éventuelle exemption de cvo , alors meme que depuis des mois les tres grands rioja et les super toscans bénéficient de la même franchise fiscale via l umb dans le cadre de la tres intense campagne de primeur du 2024 hors bordeaux qui occupe à 80 % courtiers et négociants, sans que personne ne semble s en émouvoir si ce n est l excellent Dr Alain raynaud pour le grand cercle des vins de bordeaux. Ceci illustre bien l extrême nervosité du milieu viticole bordelais, écartelé entre l extrême detresse de la majorité, la formidable fortune de quelques uns et enfin un civb ainsi qu une préfecture jouant la carte du "laisser faire laisser aller" .Quitte à sporadiquement se dédouaner avec une subvention arrachage ou un courrier egalim à matignon, voire ici la dénonciation erronée d un nouveau bouc émissaire. Restons mobilisés sur les vrais problèmes et leurs vraies solutions : inventaire des procédures, réforme de la cvo , meilleure entraide entre courtiers négociants et grands crus , sans oublier la gd en faveur des petits . Le reste apparaît de plus en plus comme ,au mieux une distraction inutile , au pire de la poudre aux yeux .
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