Ne laissant pas retomber la pression après la manifestation de ce mardi 17 septembre à Cognac (1 500 personnes et 120 tracteurs réunis d’après l’organisateur), la filière des vins et spiritueux continuent de se mobiliser pour que la machine infernale des taxes chinoises ciblant les brandies européens en général, et les eaux-de-vie d’Armagnac et de Cognac en particulier, ne soit pas enclenchée par Bruxelles. Dans un communiqué commun, la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS), les Bureaux Nationaux Interprofessionnels de l’Armagnac et de Cognac (BNIA et BNIC) rappellent que « la Chine s’apprête à surtaxer l’Armagnac, le Cognac et les brandies français, en rétorsion aux surtaxes qui seront imposées sur ses voitures électriques par l’Union européenne, avec le soutien de la France ».
Notant les changements de position de l’Allemagne et de l’Espagne sur le conflit commercial, la visite à Bruxelles ce mercredi 18 septembre du ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, et le vote ce mercredi 25 septembre par le conseil des ministres européens des surtaxes visant les véhicules chinois, les exportateurs de vins et spiritueux français interpellent « solennellement à notre nouveau premier ministre pour que la France fasse très rapidement le nécessaire pour nous préserver d’une catastrophe annoncée mais encore évitable » selon les négociations portant sur les droits de douane européen sur les voitures chinoises : « les deux dossiers étant totalement liés, les autorités chinoises sont prêtes à répliquer immédiatement en nous ciblant avec des surtaxes qui nous feront perdre à court terme un marché vital pour nous ».
Repousser l’échéance
Concrètement, la filière demande à ce que « la date du vote définitif sur la taxation des voitures chinoises, arbitrairement avancée par la Commission européenne au 25 septembre, doit être repoussée. Le premier ministre qui vient de prendre ses fonctions et le nouveau gouvernement français qui est en cours de constitution ne peuvent pas être mis au pied du mur. »