menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Gens du vin / Ce qu’attend un candidat dans une offre d’emploi de la filière vin
Ce qu’attend un candidat dans une offre d’emploi de la filière vin
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

D’après sondage
Ce qu’attend un candidat dans une offre d’emploi de la filière vin

Pour faciliter les embauches dans le vignoble, la question du salaire ne doit plus être taboue pour les employeurs souhaitant attirer des prétendants à leurs offres d'emploi.
Par Alexandre Abellan Le 13 août 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Ce qu’attend un candidat dans une offre d’emploi de la filière vin
Pour séduire un candidat déçu par l’offre de rémunération, l’employeur peut proposer « des compléments indirects de la rémunération [qui ne sont] pas à négliger voire à valoriser dans vos offres d’emploi » pointe Vitijob. - crédit photo : Adobe Stock (Tayjowkup)
G

alère croissante, la difficulté d’embaucher dans la filière vin est toujours plus partagée par les employeurs. « Pour plus de la moitié des chefs d’entreprises, le recrutement est de plus en plus difficile à mener d’année en année » note le sondage du site d’emploi Vitijob (propriété du groupe France Agricole, comme le site Vitisphere), réalisé auprès de 1 099 sondés en ligne d’octobre 2023 à janvier 2024 (pour moitié des salariés, un tiers de personnes en recherche d’emploi, 11 % d’employeurs et 8 % d’étudiants). Pour un tiers des entreprises sondées, « la première cause identifiée est la pénurie de candidats » souligne Vitijob dans son livre blanc, publié en juin à l’occasion de la refonte de son site.

Ces difficultés de recrutement ne témoignent pas de mauvaise expérience des salariés en poste : majoritairement satisfaits (73 % des sondés) et prêts à conseiller à un proche de travailler dans le secteur (65 %, pour 23 % indécis et 11 % de non). Et la filière n’est pas fermée aux profils n’ayant pas de formation ou d’expérience vitivinicole : 42 % des sondés n’ont pas suivi de cursus dédié à la vigne et au vin. Ces difficultés pourraient s’expliquer par les décalages entre attentes des candidats et des entreprises. Les employeurs évoquent d’abord comme avantages présentés aux nouveaux salariés la qualité de vie au travail (17 %), la rémunération (16 %), ou l’ambiance (15 %), quand les candidats parlent en premier d’une prime d’intéressement (16 %), d’une participation aux résultats de l’entreprise (11 %), d’horaires flexibles (9 %), de véhicule de fonction (7 %), de titres restaurants/restaurant d’entreprise (7 %)… S’il y a un petit décalage, « pas mal de choses se rejoignent » analyse Camille Nicolas, chef de projet communication et relation entreprises pour Vitijob, notant « d’un côté des salariés qui veulent en même temps un bon salaire, concilier vies professionnelles et personnelles, une bonne ambiance travail et pouvoir s’épanouir ».

Rémunération

Pour les recrutements, la rémunération est clairement l’éléphant au milieu de la pièce. « Seuls 40 % des salariés se disent satisfaits ou très satisfaits de leur rémunération » d’après Vitijob, notant « des prétentions salariales ne dépassant pas les 35 000€ bruts annuels (le SMIC étant de 21 203,04 € par an). « Faute d’une rémunération à la hauteur des attentes de certains candidats » ajoute le livre blanc, évoquant « des avantages financiers ou en nature [qui] peuvent participer à convaincre un candidat hésitant (prime d’intéressement et participation aux résultats de l’entreprise, titre restaurant, véhicule de fonction…) ».

Souvent taboues, les prétentions salariales sont pourtant cruciales prévient Camille Nicolas, en faisant un levier de transparence permettant au candidat de savoir d’emblée s’il est bien intéressé : évitant des désistements en fin de parcours et motivant l’implication dans le parcours de sélection. Pouvant jusqu’à présent ne pas être communiqué sur Vitijob, le salaire devient obligatoire, avec une fourchette a minima. De même, « beaucoup d’entreprises voulaient être anonymes : on conseille d’afficher son nom, c’est important pour les candidats » ajoute Camille Nicolas (l’anonymat devient une option désormais payante).

Le candidat idéal n’existe pas

Un tiers des recruteurs sondés « communiquent systématiquement sur la rémunération lors de leur recrutement. Or il s’agit d’une demande forte des candidats pour qui l’absence de cette information essentielle est un frein pour postuler » pointe Vitijob, relevant que « 57 % des recruteurs expriment des difficultés de recrutement accrues par rapport aux années précédentes » et « pour 34 % d’entre eux, le manque de candidats est le principal frein au recrutement ». Un autre étant « le profil inadéquat des candidats », qui implique aussi des précisions de la part du recruteur sur le profil recherché et les missions à accomplir dans l’offre d’emploi. Car « le candidat idéal n’existe pas » rappelle Vitijob, « sur des métiers aux compétences spécifiques, il serait opportun d’envisager dans vos process de recrutement un plan de formation interne à l’entreprise » en privilégiant la motivation du candidat sur une liste à la Prévert d’aptitudes démontrées depuis 5 à 10 ans minimum.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
The Watcher Le 15 août 2024 à 15:44:59
Article intéressant. J'apporterai un autre point de vue côté candidat. Si le nœud semble se cristalliser autour de la rémunération, certains candidats attendent surtout - et c'est également souligné par le livre blanc - un plan de formation et un parcours d'intégration. La vigne est un métier "passion" (ce qui n'empêche pas bien sûr de parler de rémunération et avantages, mais qui doivent théoriquement rester accessoire par rapport à la vision dans le poste) et lorsque l'on voit sur certaines offres l'accent mis sur la polyvalence (ce qu'on peut comprendre par les difficultés économiques des exploitations, qui préfèrent les touche-à-tout qu'un expert sur sa thématique) et l'autonomie, cela peut rebuter quand on pense surtout apport à l'entreprise et travail correctement exécuté. Lorsque les profils ne correspondent pas, un petit feedback et - à minima - une réponse aident, à la fois pour la marque entreprise et pour le candidat qui peut voir ses axes de progrès, d'amélioration, de montée en compétences...
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Gens du vin
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé