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35 propositions radicales pour une charte sociale de l’emploi viticole
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Vigilanceuse d’alerte
35 propositions radicales pour une charte sociale de l’emploi viticole

Connue pour ses positions antiphytos, la lanceuse d’alerte Marie-Lys Bibeyran s’est également mobilisée pour l’amélioration des conditions de travail des ouvriers viticoles : logement décent, conditionnalité de l’AOC, arrêt des prix faits, respect et valorisation… Pouvant inspirer comme irriter les employeurs de la filière, voici sans filtre les mesures qu’elle propose dans son récit "On vous le dira dans vingt ans : pesticides, vin et bouche cousue" (BBD Éditions, 23 €).
Par Marie-Lys Bibeyran (extrait du récit "On vous le dira dans vingt ans : pesticides, vin et bouche cousue") Le 02 juin 2024
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35 propositions radicales pour une charte sociale de l’emploi viticole
Marie-Lys Bibeyran a également signé l’ouvrage photographique 'Petites mains de l’ombre' en 2020 sur les gestes des travailleurs viticoles. - crédit photo : DR
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efuser qu’un travailleur saisonnier itinérant n’ait pas accès à un logement décent.

Créer des logements collectifs par appellations.

Refuser le maintien de travailleurs à l’extérieur par conditions météorologiques difficiles (froid, chaleur, orage, grêle, forte pluie).

Refuser l’exposition des travailleurs aux pesticides de synthèse et en priorité aux CMR, PE, SDHI, Arni en bannissant ces produits.

S’engager à remettre systématiquement à chaque travailleur, quel que soit son statut, la liste des produits chimiques utilisés sur l’entreprise pendant son temps de présence.

Refuser et condamner d’une exclusion de l’appellation tout manque de respect à l’égard des travailleurs, toute atteinte à la dignité, à la santé physique, psychique, tout harcèlement moral et toute pression psychologique.

Refuser toute entrave à la reconnaissance de maladie professionnelle et d’accident du travail.

Collaboration (productive !) avec la médecine du travail, l’inspection du travail, le service de prévention des risques de la MSA, les syndicats ouvriers.

Reconnaissance de l’expérience des travailleurs avec ancienneté, favoriser les échanges intergénérationnels en faisant de ces détenteurs d’un savoir-faire et d’expérience des tuteurs des nouveaux arrivants.

Préserver et valoriser le savoir-faire des travailleurs et en faire un élément à part entière de la promotion du vin et du territoire, en les y associant.

Rémunération à la hauteur du service rendu au territoire, à la promotion du vin et à l’ancienneté, et bannir le travail au rendement et les prix faits, remplacés par une rémunération équivalente.

Décréter une journée annuelle des savoir-faire, sous forme d’un grand événement sur tout le territoire viticole, mettant en avant les travailleurs et leur savoir-faire, favorisant les échanges et enseignements avec des amateurs de vins, touristes…

S’engager pour l’inscription des gestes et du savoir-faire des travailleurs des vignes du Médoc au Patrimoine immatériel de l’Unesco.

Associer les travailleurs à toute question sur les conditions de travail, parce que ce sont ceux qui travaillent qui sont encore le mieux placés pour en parler et ainsi reconnaître leur expertise.

Mettre à disposition des travailleurs la convention collective, les coordonnées du médecin du travail, de l’inspection du travail, du service de prévention des risques de la MSA.

Fournir une information objective et concrète sur les pesticides (risques, protection, que faire en cas de problème…).

Fournir à tout travailleur, quel que soit son statut, matériel de travail et équipements.

Mettre à disposition en permanence de l’eau potable.

Distribuer de l’eau potable en période estivale, s’assurer de la bonne santé de ses travailleurs.

Donner accès dans le temps de travail à des sanitaires adaptés et propres.

Absence de décision arbitraire sur la prise de congés payés, concertation suffisamment en amont pour éviter de paralyser ce temps de récupération et de loisir familial.

Donner accès à la formation continue en informant les travailleurs et en leur permettant d’en profiter

Prendre en considération les impératifs ponctuels liés à la vie personnelle des travailleurs dans l’organisation du travail.

Accompagner et orienter les travailleurs saisonniers itinérants dans leurs démarches administratives, médicales…

Conditionner le recours à un prestataire de services à la présentation de preuves de bonnes conditions de logement et d’accueil des travailleurs.

Veiller à ce que les travailleurs, par l’intermédiaire d’un prestataire, reçoivent toutes les informations sur les pesticides (délais de rentrée, risques, protection que faire si problème…).

Respecter scrupuleusement les délais de rentrée.

Empêcher l’exposition des travailleurs aux pulvérisations de pesticides sur les parcelles voisines en pratiquant des pulvérisations par plateaux en entente avec ses voisins.

Associer les travailleurs des vignes au travail du chai pour leur faire suivre l’évolution en vin de la récolte portée pendant une année, et ainsi favoriser les échanges entre travailleurs intervenant sur des postes de travail différents.

Mettre en place une alternance des tâches pour éviter de solliciter toujours les mêmes muscles et prendre en considération la fragilité de chaque travailleur dans la répartition de ces tâches.

Proposer mais ne pas imposer un temps d’échauffement sur le temps de travail.

Mise en place systématique d’horaires adaptés en période estivale, et lorsque ce n’est pas possible raccourcir la journée de travail et convenir d’une récupération des heures non effectuées en accord avec chaque travailleur et selon la convention collective.

Mettre à disposition un lieu abrité et chauffé pour la prise des repas.

Dédommager les travailleurs utilisant leur véhicule personnel pour se rendre sur les parcelles de vigne.

Ratifier, appliquer, valoriser, promouvoir cette charte au sein de l’appellation et sur tout le territoire.

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Tous les commentaires (2)
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Bebe Le 25 juillet 2024 à 17:46:20
Malheureusement depuis que je travaille en tant que TSA en viticulture, c'est très rare d'avoir un accès à de l'eau potable,ce qui me semble une priorité
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Médocon Le 02 juin 2024 à 09:53:17
Honnêtement rien d'extravagant dans ces revendications. D'ailleurs le logement ou la mise à disposition de lieu de campement sur les exploitations avec commodité devrait être obligatoire.
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