menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / "Depuis la dissolution, il est difficile de relayer les demandes de la filière" vin pour les parlementaires
"Depuis la dissolution, il est difficile de relayer les demandes de la filière" vin pour les parlementaires
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

ANEV
"Depuis la dissolution, il est difficile de relayer les demandes de la filière" vin pour les parlementaires

Si le temps politique paraît bien long face à la pression économique pesant sur le vignoble, sa suspension actuelle déplaît également aux députés et sénateurs viticoles. Le point avec la sénatrice Nathalie Delattre et le député Jean-François Portarrieu, co-présidents de l’Association nationale des élus de la vigne et du vin (ANEV), qui plaident pour la tenue en urgence d'un Grenelle de la viticulture.
Par Alexandre Abellan Le 05 août 2024
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
La sénatrice Nathalie Delattre (Gironde, groupe du Rassemblement démocratique et social européen), co-préside l’ANEV depuis 2018, le député Jean-François Portarrieu (Haute-Garonne, groupe Horizons) vient tout juste d’être élu co-président. - crédit photo : ANEV
C

omment les élections législatives anticipées affectent-elles l’ANEV ?

Nathalie Delattre : Le conseil d'administration a temporairement perdu un quart de ses membres (six députés) pendant les quelques semaines de la campagne. Les membres réélus ont retrouvé leur statut de membres de l’ANEV une fois réélus. En parallèle, l’activité de l’ANEV se poursuit, notamment en direction des territoires avec la reprise des travaux de la commission des collectivités (présidée par Jérôme Sourisseau, vice-président de l’ANEV) et la programmation d’un colloque ANEV au Palais du Luxembourg (le 7 novembre sur la thématique de la viticulture et de l’urbanisme).

Jean-François Portarrieu : Le conseil d’administration de l’ANEV du 26 juillet a procédé à mon élection en tant que nouveau co-président de l’ANEV, aux côtés de la sénatrice Nathalie Delattre, et en remplacement de Didier Paris*. Membre du conseil d’administration de l’ANEV depuis quelques années, j’ai pu apprécier la réalité et le potentiel de cette institution. Je crois qu’il faut continuer d’accroître le nombre d’adhérents pour donner encore plus d’audience et d’ambition à notre institution. C’est dans cet esprit, de dialogue et de progrès, que je souhaite m’impliquer encore plus fortement dans le développement de l’ANEV, et que nous appelons l’ensemble des députés issus des territoires viticoles à s’investir au sein de notre association, afin de défendre les territoires dans une démarche transpartisane.

 

L’ANEV étant transpartisane, peut-elle être un vecteur d’avancées sur les urgences demandées par la filière vin ces derniers mois (soutien aux trésoreries, arrachage temporaire/définitif, transmission du foncier, révision de l’assurance récolte…) ?

Nathalie Delattre : Absolument. En ces périodes d’incertitudes politiques, l’ANEV est une plateforme idéale pour porter les demandes urgentes de la filière, ou les mesures de bon sens qui s’imposent, au-delà des logiques partisanes.

Jean-François Portarrieu : Les membres parlementaires de notre association sont régulièrement informés des demandes de la filière, afin de les aider à prendre position et à soutenir ces initiatives.

 

Comprenez-vous l’impatience de la filière vin après des mois de mobilisation et de manifestations ? Comment synchroniser le temps politique avec celui économique du vignoble ? La demande d’états généraux de la viticulture est-elle de nouveau portée ?

Nathalie Delattre : Oui, nous comprenons parfaitement l’impatience de la filière, renforcée par le contexte commercial, social et géopolitique. L’ANEV se bat depuis de nombreuses années pour que le fameux "choc de simplification administratif" voit enfin le jour, la multiplication et la surtransposition de normes pénalisent nos producteurs face à leurs concurrents directs.

Sur le plan politique, les territoires viticoles ont perdu des représentants influents au sein du Parlement européen lors des dernières élections, comme Anne Sander ou Irène Tolleret, affaiblissant davantage la France viticole au sein du Parlement mais nous saurons travailler avec des élus comme Céline Imart, qui a une bonne connaissance du fonctionnement des filières agricoles, et toutes celles et tous ceux qui voudront s'investir pour la filière vigne et vin. De plus il faudra travailler en bonne intelligence et en concertation avec nos voisins européens pour la défense de la filière vin et la promotion de nos territoires viticoles.

Jean-François Portarrieu : Depuis la dissolution, sans réelle majorité, il est difficile de relayer les demandes de la filière. Le nouveau gouvernement ne verra le jour qu'à la mi-août, au plus tôt, autant dire qu'il ne sera en ordre de marche pas avant cet automne. Il est difficile de relayer les doléances de la filière sans une véritable stabilité au niveau législatif et gouvernemental. De plus, le groupe vigne, vin et œnologie de l'Assemblée Nationale, avec lequel nous avons l'habitude de travailler de concert, ne sera pas reconstitué avant début 2025. Du fait de notre système bicaméral, la dissolution de l’Assemblée Nationale et les nouvelles élections législatives ont retardé l’activité parlementaire, le Sénat ayant décidé de suspendre ses travaux en séance publique, comme lors de la précédente dissolution en 1997.

Nathalie Delattre : Par ailleurs, nous restons engagés au sein de l’ANEV en faveur de l'organisation d’un Grenelle de la viticulture, réclamés depuis plusieurs années, face aux diverses crises et menaces qui pèsent sur la filière vitivinicole. Il est crucial de renforcer les liens entre les acteurs du secteur viticole et les pouvoirs publics. Une collaboration étroite avec tous les acteurs, notamment les élus des territoires viticoles représentés au sein de l'ANEV, est indispensable pour développer des politiques cohérentes et ambitieuses. Nous proposons d'organiser un Grenelle de la viticulture avec les pouvoirs publics pour apporter des solutions immédiates aux problématiques actuelles du secteur.

 

L’ANEV a-t-elle d’autres projets de soutien de la filière vin que le prix national de la préservation du patrimoine viticole (ex-prix René Renou) ?

Jean-François Portarrieu : Le PPPV vise à récompenser la collectivité ayant le mieux œuvré, au cours de l’année écoulée, pour la défense et la promotion du patrimoine culturel lié à la viticulture. Des réflexions sont en cours pour compléter le PPPV avec d’autres prix, compte tenu du nombre important de candidatures méritantes.

Nathalie Delattre : Le conseil d’administration du 26 juillet a validé l’évolution du PPPV pour la prochaine édition 2025, en distinguant désormais différentes catégories de collectivités selon leur taille et leur population.

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Soyez le premier à commenter
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous

Pas encore de commentaire à cet article.
vitijob.com, emploi vigne et vin
Gers / Marne - Alternance/Apprentissage CERESIA
Var - CDI SCAV DU DOMAINE DE LEOUBE
Vaucluse - CDI BROTTE
Corse-du-Sud - Alternance/Apprentissage EARL Domaine Saparale
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé