Nous voulions savoir si notre nettoyage était efficace et quels étaient les points critiques à surveiller. Avec Nomad, nous avons eu des résultats en deux jours au lieu de dix avec notre laboratoire d’analyses microbio », indique Hélène Georges, l’œnologue de la cave de Beblenheim.
Début 2024, elle a testé ce nouveau dispositif proposé par Alimpex sur la tireuse-boucheuse monobloc de sa cave. À cinq reprises durant deux semaines et demie, elle a effectué des prélèvements sur différents becs de cette machine qui en possède 44 pour vérifier qu’ils étaient bien stériles.
Nomad est un kit jetable facile à utiliser. Il comprend un coton-tige stérile et un boîtier divisé en deux compartiments, l’un avec un réactif et l’autre avec un milieu nutritif permettant le développement de toutes sortes de levures, bactéries et moisissures.
En pratique, on commence par frotter l’endroit dont on veut évaluer la contamination avec un coton-tige que l’on met ensuite au contact du réactif puis que l’on insère dans le compartiment contenant le milieu nutritif. Après 48 heures à température ambiante, on photographie le boîtier via une application dédiée. On transmet les photos à Alimpex qui les soumet à une intelligence artificielle pour donner une première indication de la contamination microbiologique de la surface, deux jours donc après le prélèvement.
Il faut ensuite prendre deux autres photos, tous les deux jours, pour avoir le résultat définitif. Comme dans une analyse classique, le résultat est donné en nombre d’UFC (unité formatrice de colonie). S’il est nul, la surface ou l’objet analysé est stérile.
« Dans notre cas, Nomad a confirmé qu’un bec de la tireuse un peu tordu au sujet duquel nous avions des doutes était contaminé. Depuis nous l’avons remplacé. Nous avons aussi confirmé l’efficacité de notre procédure de nettoyage puisque tous les autres tests ont donné des résultats négatifs », indique Hélène Georges ajoutant que « ces tests sont sensiblement moins chers qu’une analyse microbiologique mais c’est un peu contraignant de prendre des photos tous les deux jours ».
Malgré ces résultats positifs, la cave a conservé son protocole habituel qui consiste à effectuer des mesures par ATP-métrie systématiquement chaque lundi matin et parfois les vendredis, complétés par deux ou trois prélèvements hebdomadaires de vin transmis au laboratoire pour analyse microbiologique.
Hélène Georges prévoit d’utiliser à nouveau Nomad au moins une fois l’an prochain, en plus de son protocole habituel, pour s’assurer de l’efficacité de son programme de nettoyage. À cette occasion, elle espère obtenir des résultats plus détaillés que lors de son premier essai pour savoir, en cas de contamination, quel(s) sont le ou les micro-organisme(s) impliqué(s) afin d’avoir une idée de l’origine de la contamination.