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La viticulture dans le rouge et dans le flou
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Congrès des Vignerons coopérateurs
La viticulture dans le rouge et dans le flou

Pour Joël Boueilh, le président des Vignerons coopérateurs, la confusion provoquée par la dissolution de l'Assemblée nationale ajoute aux difficultés de la filière car toutes les relations avec le gouvernement sont au point mort alors que des dossiers urgents doivent être traités.
Par Bertrand Collard Le 03 juillet 2024
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La viticulture dans le rouge et dans le flou
Joël Boueilh, président des Vignerons coopérateurs au congrès de ce syndicat le 27 juin sur l'île des Embiez - crédit photo : B. Collard
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ans le rouge et dans le flou. C’est ainsi que Joël Boueilh, président des vignerons coopérateurs, décrit la situation de la viticulture. Dans le rouge, en raison de la chute des ventes. Dans le flou « le plus complet » du fait du contexte politique actuel. « Après les élections législatives, on n’aura pas les mêmes interlocuteurs, a-t-il expliqué à la presse lors du congrès des vignerons coopérateurs le 27 juin sur l’île des Embiez dans le Var. Nous aurons un sacré travail de réexplication à faire et nous ne serons pas les seuls. La file d’attente sera longue devant le ministère de l’agriculture. On ne voit pas bien quand on pourra mettre l’arrachage en œuvre alors qu’il faut qu’il soit opérationnel au 15 octobre. »

Année blanche

Plus urgente encore : la demande d’une année blanche d’amortissement que les coopératives formulent depuis plusieurs mois déjà. En effet, les coops n’ont aucune rendez-vous avec le ministère de l’économie à ce sujet alors que beaucoup d’entre elles clôturent leurs comptes au 31 juillet.

Une déception

Pour en revenir à l’arrachage, Joël Boueilh s’est exprimé sur le résultat de l’enquête de FranceAgriMer dont le résultat indique que les vignerons ne demanderaient de l’aide que pour supprimer 22 000 ha de vignes. « C’est une déception qu’il n’y en ait pas plus que ça, a-t-il dit. J’espère que ce n’est pas dû au fait que certains attendent que d’autres se lancent avant d’y aller. Il faut dire qu’il reste aussi beaucoup de questions en suspens. Dans le cas de vignes en fermage, qui engage l’arrachage ? Le fermier ou le propriétaire ? Est-ce qu’une cave peut appliquer des pénalité à un adhérent qui arracherait avant la fin de son engagement ? »

Se plaindre ou réagir

Face à cette situation « On peut se plaindre ou bouger et réagir, a souligné le président des Vignerons coopérateurs lors de son discours, optant de suite pour la deuxième solution. Les consommateurs veulent de l’innovation, de nouvelles émotions, se faire surprendre. Ils ont envie de changement. Nous allons devoir nous y mettre. Et innover. Mais c’est sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire »

Pour Joël Boueilh, une chose est sûre : « les vignerons coopérateurs seront acteurs et initiateurs de la viticulture de demain. » Déjà, il pense aux négociations de la Pac 2027 qui vont s’ouvrir cet automne au cours desquelles, il se battra pour « conserver une enveloppe spécifique pour accompagner la dynamique de la filière viticole » et pour « déverrouiller l’accès à l’irrigation ».

 

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Tous les commentaires (3)
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Albert Le 04 juillet 2024 à 13:28:45
Certes, l'inquiétude est compréhensible mais, les "politiques" ne sont que la partie visible de l'édifice. Au Ministère Agri, à FranceAgriMer, et même si le contexte politique reste bien "flou", je me dis que les fonds de dossiers sont, et restent ouverts. Les enjeux financiers sont déjà posés. Le nouveau gouvernement, sauf remise en cause de décisions actées, pourra œuvrer sans délai.
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parmont10 Le 03 juillet 2024 à 22:36:06
La demande d'arrachage par certaines régions reste navrante pour notre filière les aides tardent et tarderont encore. Pourquoi ne pas demander une participation financière aux demandeurs de nouvelles plantations et responsabiliser la profession sur les zones extensions
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augustin Le 03 juillet 2024 à 19:43:58
Ne soyons pas trop pessimistes MM fesneau et lemaire étaient certes nos interlocuteurs depuis longtemps mais cela s est avere peu fructueux .Les interviews dans ces memes colonnes de députés comme m lavergne au centre ou m de fournas à droite prouvent qu il y a des gens competrnts au parfum et il est possible qu il en soit de même pour les ressources du front populaire. Restons optimistes , d autant que le discours de Jupiter sur l agriculture n est pas remis en cause pour début 2025 puisque le locataire de l Elysee sera peut être alors le même que présentement :^) Nos interlocuteurs changent c est vrai mais s agit il vraiment d un mal absolu ?
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