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Marc Fesneau défend les "dispositifs d’urgence" pour sauver le vignoble, Grégoire de Fournas prédit une année 2024 "catastrophique"
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Débat parlementaire
Marc Fesneau défend les "dispositifs d’urgence" pour sauver le vignoble, Grégoire de Fournas prédit une année 2024 "catastrophique"

Passe d’arme entre le ministre de l’Agriculture et le député médocain sur la portée à l’occasion des discussions sur le projet de loi d’orientation agricole.
Par Alexandre Abellan Le 22 mai 2024
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Marc Fesneau défend les
- crédit photo : Assemblée Nationale
V

isions irréconciliables entre gouvernement et opposition. « Prétendre que le gouvernement n’a rien fait pour cette filière, c’est vraiment ne pas suivre l’actualité » pose Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, ce jeudi 16 mai lors de la discussion sur le projet de loi d’orientation agricole. « Jamais la viticulture n’avait bénéficié d’autant de moyens » tonne l’élu MODEM du Loir-et-Cher, égrenant les aides passées : « 1 milliard d’euros d’aide exceptionnelle au titre du gel, 200 millions pour le financement de la distillation, 80 millions d’aides d’urgence, 150 millions débloqués par l’État dans le cadre des opérations d’arrachage » (pour lesquelles un sondage est en cours). « Nous avons fait ce qu’il fallait. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de viticulteurs en difficulté mais nous essayons de répondre à leurs problèmes, notamment à travers des dispositifs d’urgence. Je sais que cela fait souffrir certains de quitter le confort de la démagogie et du populisme » lance Marc Fesneau.

Réagissant à ces déclarations, le député Grégoire de Fournas (Rassemblement National, Gironde) interpelle : « monsieur le ministre, un certain nombre de vos réponses sont mensongères – je suis désolé de vous le dire. S’agissant de la viticulture, je n’applaudirai jamais au plan d’arrachage de la viticulture, qui concerne 9 000 hectares dans le Bordelais, auxquels il faut ajouter les 100 000 hectares que vous envisagez sur le plan national. »

De l'hygiénisme aux vins espagnols

Estimant que « nous devons renouer avec la fierté de la viticulture française », le vigneron médocain rappelle « un temps pas si lointain où des campagnes stigmatisantes du ministère de la santé, du gouvernement auquel vous appartenez, diabolisaient la consommation du vin français », ainsi que le « dernier projet loi de finances (PLF) dans lequel vous envisagiez d’augmenter la fiscalité sur le vin », plus « le plan Écophyto [qui] est une surréglementation qui nous soumet à une concurrence déloyale », sans oublier « les dégâts énormes causés par le mildiou dans le vignoble bordelais l’an dernier à cause des restrictions et des suppressions d’outils que vous infligez à la profession ».

Marc Fesneau prenant le parti de la dérision face à cette énumération (« oui c’est de ma faute » ou « oui bien sûr » grince-t-il), Grégoire de Fournas conclut pour sa part : « je vous annonce d’ores et déjà que cette année sera probablement aussi catastrophique que la dernière. C’est le résultat de votre action contre la viticulture française. Ce n’est pas en arrachant de la vigne que vous apporterez des solutions à la viticulture qui est en train de mourir. »

 

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Tous les commentaires (5)
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augustin Le 26 mai 2024 à 23:33:49
Arrêtons à Bordeaux de parler de la météo ou bien des crises internationales dont souffrent semble t il tous les bassins de production Le problème est ailleurs... au sein même de l interprofession bordelaise ...entre négoce et petits châteaux par manque de distributif , entre négoce et grands châteaux par abus de spéculatif. Le civb le sait , la fgvb aussi tout comme les odg voire les consultants qui commencent à le dénoncer ouvertement ( Michel rolland hier dans le figaro !!!) Les pouvoirs publics laissent faire , attendant probablement le soir du 9 juin pour annoncer ensuite un nouveau plan , incluant enfin pourquoi pas egalim et ecophyto. Le lien de confiance avec le gouvernement est donc devenu pour le moment très précaire. L hyperpremiumisation , ça a été" la grande bouffe " à Bordeaux depuis 20 ans ...mais à la fin de ce type de longue table , les convives ne se sentent généralement pas très bien ... On peut imaginer une nouvelle synergie à partir de la rentrée 2024 sur le livrable , une fois laissés de côté les ultimes regrets du rendez vous manqué que constitue la campagne primeur 2023 actuelle . Michel Rolland parle d une perf en demi teinte avec seulement 20 % du 2023 ayant change de mains... Live x evoque des caisses revendues a perte de 15 % au lendemain de leur achat. Tournons la page et allons de l avant , Espagne ...Italie... Napa... Hémisphère Sud ...n attendent pas et nous gagnent de plus en plus de parts de marché alors qu il y a pléiade de petits châteaux bordelais au ratio qualité prix sans égal de par le monde entier .
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steph Le 23 mai 2024 à 05:53:32
Hey , Surement que le parlementaire a un peu raison , mais pas entièrement . Le mildiou l'an dernier et on dire cette année encore est du a l' humidité et non a quiconque qui gouverne un pays . La crise viticole Bordeaux commence au année 2000 " avertissement" et 2020 au fond du trou malgré des petites récoltes ( sécheresse , gel, gréle , maladie)
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JFD Le 22 mai 2024 à 21:05:32
Et oui Bourvil, je suis de ton avis, on ne sauve pas la viticulture par des restrictions ou suppressions de phytos efficaces face aux intempéries encroyables que nous avons maintenant, quand aux futurs taxes sur l'alcool et les campagnes anti alcool, ce n'est pas le vin qui fait le plus de dégâts actuellement, je dirai beaucoup plus les produits stupéfiants libres à chaque coin de rue avec des revendeurs a la kalachnikof entre les dents, mais là on dit rien, on n'a plus de moyens, c'est politiquement dangereux....
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augustin Le 22 mai 2024 à 19:01:11
Le député du Medoc a sa permanence dans la rue haute de Pauillac au cœur du nord medoc et il est un témoin.parfaitement crédible de la crise en cours . Que le ministre reponde par l ironie et les sarcasmes constitue un échappatoire commode : force est de reconnaître que les subventions n ont pas été correctement sourcees ni meme fléchées dans la bonne direction . Les mesurettes msa ,fisc , et banques sont, pour beaucoup sur le terrain , vaines et inutiles . La mise en marché des millesimes precedents est totalement bloquée ...et mème les allocations grands crus peuvent devenir des pièges pour les négociants acheteurs .Le pilotage parisien pose problème, les bottes de paille n apportent pas de solution . Écoutez la base svp, les interprofessions sont désormais perdues .
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Bourvil Le 22 mai 2024 à 15:10:38
Il fut un temps,pas si lointain que ses mêmes personnes prédisaient (Président+Ministre) que la viticulture allait embrasser la planète entière.........., mais ils ne sont pas a une baliverne près, malheureusement (mille fois)il semblerait que le parlementaire de Fournas aurait tristement raison.
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