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Mais qui sabote la transformation des PGE vignerons en prêts bonifiés ?
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Micmac
Mais qui sabote la transformation des PGE vignerons en prêts bonifiés ?

Quel embrouillamini ! Si les versions divergent sur les raisons expliquant l’absence de mise en œuvre des étalements de Prêts Garantis par l’État, le constat reste que les déclarations d’intention ne se concrétisent toujours pas malgré les difficultés croissantes de la filière vin.
Par Alexandre Abellan Le 08 avril 2024
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Mais qui sabote la transformation des PGE vignerons en prêts bonifiés ?
« J’espère que les faux messages passés par des conseillers bancaires le sont par défaut de toutes les informations, mais j’en doute et je crains que ce soit une orientation traduisant que des établissements bancaires n’ont pas la volonté de déployer l’outil validé par leur caisse centrale » explique Jean-Marie Fabre. - crédit photo : Adobe Stock (Andrii Yalanskyi)
«

 C'est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble » écrivait Michel Montaigne. « Deux réseaux bancaires ont répondu à l’appel à candidatures pour le déploiement d’un dispositif de prêts bonifiés afin de permettre aux viticulteurs et coopératives viticoles d’étaler leur Prêt Garanti par l’État (PGE) à un taux bonifié de 2,5% » annonce ce 20 mars le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, sur Twitter, Mais si les groupes Banque Populaire Caisse d’Épargne (BPCE) et Crédit Agricole ont confirmé à Vitisphere avoir répondu positivement à l’appel à manifestation d’intérêt ministériel,

il semble que la bonne volonté des caisses nationales ne se retrouve pas en région où des vignerons rapportent des fins de non-recevoir de la part de leurs conseillers en agence. Si le Crédit Agricole n’a pas donné suite à date de publication, Banque Populaire précise à Vitisphere être dans l’attente des  « modalités de mise en Å“uvre de l’Etat » du transfert de PGE en prêts bonifiés, notamment sur « les conventions officielles et CERFA pour les Autorisations de Financement et pour les confirmations de versement. Donc à ce jour aucun dossier n’a malheureusement pu être mis en place. » Contacté, le ministère de l’Agriculture n’a pas donné suite à date de publication.

Ne pas semer le trouble en faisant peur

Mais pour Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France demandant cet outil depuis des mois, le problème vient aussi des banques. S’appuyant sur les remontées de plusieurs fédérations de caves particulières, Jean-Marie Fabre rapporte que des vignerons ont reçu de « mauvais messages de conseillers qui n’ont pas les infos ou font semblant de ne pas les avoir ». Deux messages sont ainsi remontés aux Vignerons Indépendant : d’une part l’avertissement que si un PGE était transformé en prêt bonifié le domaine serait interdit bancaire par surendettement, d’autre part la menace qu’avec un PGE étalé en prêt bonifié il n’y aurait plus de possibilité d’emprunt avant la fin de son remboursement. Deux messages anxiogènes qui montrent « la volonté de certains conseillers en agence locale d’aller contre la transformation du PGE en prêt bonifié » regrette Jean-Marie Fabre, pour qui cette transformation n’a pas d’impact sur la dette des vignobles : « elle reste même, mais la solvabilité de l’entreprise est améliorée en libérant de la trésorerie pour faire face aux enjeux quotidiens. La capacité d’emprunts dépend des capacités de chaque entreprise, sans être affectée par cet étalement. Il est urgent de rétablir la vérité et de ne pas semer le trouble en faisant peur. »

Passer de l’intention à l’action

Appelant les banques à être partenaire dans le déploiement du dispositif, Jean-Marie Fabre conseille de « ne pas jouer à qui perd gagne, ce sera à qui perd perd. Cela fait un an que l’on évoque le sujet et que le besoin devient urgent avec des signaux de plus en plus rouges. La prudence bancaire face aux demandes de tous les vignobles ne peut être de mettre ceinture, bretelle et parachute… » Ou de faire peur « en agitant un chiffon rouge d’informations erronées et fallacieuses pour ne pas aller plus loin dans l’accompagnement de ceux en difficulté » poursuit le président des Vignerons Indépendants.

 

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Tous les commentaires (3)
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augustin Le 01 septembre 2024 à 10:32:12
en ce debut du mois de septembre 2024 force est de constater que les banques ont gagné et les petites exploitations ont perdu Le mur des faillites est bien là et le patrimoine personnel des associésde sci va passer à la trappe des la lj prononcee. Chronique d une mort annoncée sans que les politiques ni les pouvoirs publics n aient levé le petit doigt.
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augustin Le 14 avril 2024 à 13:48:08
La proposition de projet de loi de renforcement de la protection des associés de sc en lj contre les banques ( donc de l art 1858 sur le report des mises en cause persos tant que vanité poursuites sociales non demintree )a été communiquée pour info à la ss préfecture du medoc...et aux deux députés girondins les plus viticoles pour action .Les paris sont ouverts ! En parallèle une action devant le TA de bordeaux pour souligner que ladite présomption de vaine poursuite n est pas irrefragable si simple déclaration d3 relance , a ete formalisee , tendant a faire juger que si le prévisionnel des vente des actifs de la lj est supérieur au passif , la mise en cause des associés à titre personnel , notamment en l espece par la dgfip est prématurée. Mais pourquoi diantre les pouvoirs publics ne bougent ils pas de maniere proactive et laissent ils l initiative actuelle aux malheureux sur ce type de sujets ? Rendons grâce à des Didier cousiney ( collectif viti 33 ) ou des Rémi lacombe ( egalim tc bordeaux ) qui vont de l avant alors meme que l interprofession , un peu trop consanguine , est semble t il dans une impasse caracterisee ( et selon certains ultimement meme ...) pas trop mal vécue! C est un jeu dangereux que celui de ces atermoiements des élus vis à vis de la base .Certains vignerons sont vraiment au pied du mur .Les banques doivent jouer le jeu et tenir leurs engagements de soutien , pour que tous les chargés d affaire désormais ouvrent ces dossiers avec bienveillance sur ce printemps 24.
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augustin Le 08 avril 2024 à 18:55:41
une fois encore nous sommes dans le deni. par rapport au système bancaire ... comme le savent désormais les députés girondins les plus avertis 80 % des petits châteaux sont des scea et leurs associes en lj ont vu fondre sur eux à titre perso les créanciers bancaires au titre de la mise en cause immédiate .Ce en fonction d un arrêt de la cour de cass de 2020 qui a mis à mal le préalable de la vaine poursuite de l art 1858 du code civil. donc non m fabre la banque qui vous fait perdre y gagne.. car elle peut d3sormzis vous prendre vos actifs persos probablement plus intéressants pour elle que vos actifs sociaux et ce SANS avoir à attendre la vente des actifs de la scea !!! . Cessons enfin svp d être naïfs, c est notre peau que nous jouons !
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