articulièrement tendu, le débat de deux heures improvisé ce samedi 24 février en ouverture du salon de l'Agriculture entre le président de la République, Emmanuel Macron, et des représentants de syndicats agricoles (casquettes vertes et rouges, bonnets jaunes…) a abordé le sujet des importations de vins étrangers qui enflamme notamment les esprits vignerons du Midi (avec des actions ciblant les transporteurs, le négoce et la grande distribution) et des Côtes-du-Rhône (avec une opération coup de poing fin janvier et une manifestation à Avignon début février). « On ne peut pas produire des raisins en France comme produisent les Espagnols. Et vous savez, j'ai passé une semaine sur l'autoroute, on a fait des contrôles » rapporte un agriculteur interpellant le président. Emmanuel Macron lui répondant : « je sais… » Le syndicaliste agricole ajoute : « on a montré qu’ils rentraient du vin et des produits à tout va, et […] par la voix du Saint-Esprit, avec après un drapeau français. Il faut arrêter ça. » Le président répliquant « ça, je suis d’accord ».
Mais Emmanuel Macron affirme son désaccord sur toute interdiction d’importation de vins provenant notamment d’Espagne : « il y a des tas de filières où si l’on coupe l'export (le porc, les céréales ou autres), je fous tout le monde en l'air. Et ça n'existe pas une Europe où l’on va dire : on va fermer l’Espagne pour la viti, mais on va vous continuer de l'exporter sur les autres. Donc ça, ce n'est pas vrai. Non ! » Des arguments déjà portés récemment par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors de débats parlementaires.


« Sur la viti, je vais être sincère avec vous, la solution, ce n'est pas de fermer la frontière avec l'Espagne. Parce qu'en vrai, on a un problème de surproduction européenne, c'est une réalité » ajoute lors de ce débat Emmanuel Macron, indiquant que le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer, « Jérôme Despey a porté ce plan et on a un plan viti où on met beaucoup d'argent » (80 millions € de fonds d’urgence et 150 millions € d’arrachage temporaire)