Patrick Hourdeau : Nous avons trouvé que c’était compliqué, pour nos clients, de s’y retrouver dans les différents labels et certifications. Nous avons donc créé le label «Nos vins durables» qui regroupe plusieurs certifications et labels, à savoir Agri Confiance, Terra Vitis, Vignerons Engagés, HVE, Bee Friendly, vins sans sulfites et vins végans. C’est un label qui regroupe ces certifications mais qui ne les masque pas. En effet, sur notre site internet, nous les mentionnons et nous les expliquons toutes. Et notre service qualité vérifie que les vins sont bien certifiés.
P. H. : Ils représentent 50% de notre chiffre d’affaires vin, hors champagne, et 41% de nos684 références. La progression est très importante. En 2019, ils ne représentaient que 10% des volumes.
P. H. : Oui. Notre marque de distributeur, L’Âme du Terroir, est certifiée à 95%. Notre objectif est d’atteindre les 100% en 2025. Nous imposons l’apposition de notre sticker «Nos vins durables» aux producteurs de nos marques de distributeur et recommandons vivement à nos autres fournisseurs de le faire.
P. H. : Nous souhaitons mettre en avant Vignerons Engagés et Terra Vitis qui avancent à la fois sur le volet environnemental et sur celui de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ces démarches correspondent à nos objectifs de vendre des produits locaux, soucieux de l’environnement et des collaborateurs. Nous ne forçons pas nos fournisseurs à adhérer à ces démarches. L’histoire s’écrit au fur et à mesure. C’est un mouvement de fond qui répond aux attentes des consommateurs.
P. H. : Le bio n’est pas intégré dans notre gamme «Nos vins durables» car il est très lisible pour les consommateurs. Les vins bio représentent 6 à 7% de nos références et 3% de notre chiffre d’affaires. Ces ventes sont assez marginales, de même que les vins sans sulfites, pour lesquels nous avons cinq références, et les vins végans, pour lesquels nous avons dix références.
P. H. : Il faut qu’ils soient offensifs sur leur communication ! Ils font beaucoup d’efforts depuis une dizaine d’années sur l’environnement et la RSE, mais ils ne le font pas savoir. Il faut informer les consommateurs de manière très simple, soit en mettant un chiffre en avant, soit en expliquant une pratique. Cette communication doit se faire sur leurs sites internet, via les réseaux sociaux et lors des dégustations avec les consommateurs. De notre côté, on publie des pages dans nos prospectus sur les certifications, de même que sur notre site et notre drive.
P. H. : Ce qu’a fait Wolfberger était réussi. Cette coopérative alsacienne a mené un gros travail en amont, dans les vignes, et a pensé à le faire savoir aux consommateurs. Ils ont ainsi apposé un cône sur leurs bouteilles pendant quelques mois pour effectuer un travail de pédagogie. Dans le même esprit, je suis satisfait que de grands groupes comme Castel et les Grands Chais de France s’investissent dans les certifications environnementales et le fassent savoir.