Ridley Scott : C’est un défi très similaire. Il y a beaucoup de films qui sont faits. Il y a beaucoup de vins qui sont produits. C’est très compétitif. Je suis réaliste, donc je sais que le voyage est toujours long. Mais c’est ma passion, donc je le fais avec plaisir.
Votre implantation dans le Luberon remonte à 1992 et l’acquisition du mas des Infermières. Il y a beaucoup de stars d’Hollywood qui se sont installées en Provence pour produire du vin depuis...
Je connais Brad [Pitt] depuis Thelma et Louise [sorti en 1991] il s’est installé plus récemment à Miraval [en 2008]. Mais je ne lui en ai jamais parlé. Georges Lucas est là aussi [depuis 2017 avec le château Margüi]. Je suis en Provence depuis 30 ans. Je suis venu pour le soleil dans une maison de vacances, pas pour commencer à faire du vin. C’était une découverte, petit à petit. Très doucement. C’est une arène de compétition, il n’y a pas de doute avec les autres vins. Je veux vendre mes vins.
Je suis Gladiator, tous les jours ! Il y a beaucoup de compétition ici [il désigne le parc des expositions de la porte de Versailles, réunissant 4 000 stands].
Il semble que la production de vin ne soit pas pour vous un passe-temps, mais un business.
Mes films sont une passion pour moi, pas un travail. Le vin dans cette région pour moi est une passion, pas un travail. J’ai appris à l’aimer.
On parle beaucoup de déconsommation des vins en France, avec des enjeux d’arrachage pour réduire la production. Qu’en pensez-vous ?
Il faut voir tous les changements comme un avantage. S’il y a une réduction de la consommation de vin, ça pourrait réduire le nombre de vignerons. Mais nous serons toujours debout. Je sais à quel point nous produisons de bons vins.