remier vignoble à afficher le système de notation écologique du Planet Score l’été dernier, le groupe Famille d’Exéa (240 hectares de vignes bio dans les Corbières) veut aller plus loin aux côtés des 10 entreprises agricoles testant ce premier semestre 2024 le "Planet Score transparence intégrale". Aux notes du Planet Score sur l’usage des pesticides, sur le développement de la biodiversité et la protection du climat s’ajoute une brique sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). « Il manquait une quatrième ligne pour prendre en compte la gestion du personnel, les bonnes pratiques des fournisseurs… » esquisse Anne Besse, la présidente du groupe Famille d’Exéa, qui a présenté ce projet lors du salon Millésime Bio (29-31 janvier à Montpellier).
Ce nouvel item RSE notera « l’origine, le caractère social de l’activité par la juste rémunération, le caractère ultra-transformé du produit » ajoute Sabine Bonnot, la présidente du Planet Score, précisant qu’au terme de six mois d’essai, ce Planet Score augmenté sera déployé en septembre. Ayant bénéficiés d’une note B+ pour ses premières cuvées notées (notamment du fait de plantations de haies n’ayant pas encore d’impact sur la biodiversité et de parcelles jugées trop grandes), les domaines Exéa pourront voir s’ils améliorent leur performance en agrandissant le périmètre. Et s’ils affichent ensuite la note "transparence totale" en fonction.


« Si j’ai une note C ou D, je ne la publierai pas. Mais je ferai en sorte de m’améliorer et de progresser pour retenter d’avoir une meilleure note dans quelques années. Ça marque une trajectoire » explique Anne Besse, pour qui la note Planet Score permet de savoir où l’on en est sur le chemin du développement durable pour tracer sa route. « L’intérêt de la note désagrégée est de montrer les indicateurs. Le Planet Score devient un outil de pilotage pour factualiser une valeur environnementale croissante » théorise Sabine Bonnot, notant que dans la filière vin, « Exéa a envoyé un signal. Nous avons une quinzaine de domaines en cours d’évaluation en cours, en France et en Argentine, de toutes les tailles, avec potentiellement une cave coopérative. »
Et pas seulement des opérateurs certifiés bio parmi les bonnes notes. « La certification bio ne suffit pas (Exéa doit ainsi s’engager dans des démarches supplémentaires). On a des vignerons conventionnels qui sont B. Il y a de grosses structures en HVE qui font un super boulot et sont notées B. Et je parle de très grosses structures : en viticulture, arboriculture… » conclut Sabine Bonnot.