’Armicarb associé au Nordox 75 WG procure un effet synergique contre le mildiou. C’est ce qu’a expliqué la société De Sangosse au Sival, lors d’une conférence. La firme qui commercialise Armicarb, un biocontrôle à base de bicarbonate de potassium a travaillé en collaboration avec Certis Belchim qui commerciale le Nordox 75 WG, un produit à base de cuivre sous forme d’oxyde cuivreux.
Dans deux essais réalisés l’an passé (l’un en Loire Atlantique sur cépage melon ; l’autre dans le bordelais sur merlot), les expérimentateurs ont comparé l’efficacité contre le mildiou d’un programme à base de Nordox seul, et d’un autre à base de Nordox associé à Armicarb à chaque traitement. Les résultats montrent que l’association d’Armicarb dès la dose de 2 kg/ha au Nordox à 0,25 ; 0,4 kg ou 0,5 kg/ha procure un gain d’efficacité de 5 à 10 points, quelle que soit la pression du parasite et le grammage de cuivre appliqué.
« Cela permet de maximiser l’efficacité du cuivre dans des contextes de forte pression ou de sécuriser les réductions de dose de cuivre dans les conditions de pressions faibles ou modérées », précise Johanna Sigel, cheffe marché vigne chez De Sangosse.
Armicarb contient 85 % de bicarbonate de potassium et des coformulants « sélectionnés spécifiquement par l’université Cornell aux Etats-Unis parmi plus de 350 candidats, pour être les mieux adaptés à la matière active », détaille Johanna Sigel. C’est un biocontrôle homologué contre l’oïdium et le botrytis, bien connus des vignerons car il est présent sur le marché depuis dix ans. C’est un produit de contact doté d’une action curative par son effet asséchant.
Les travaux menés par l’IFV ont également montré qu’il avait un effet intéressant contre le black-rot en association avec le soufre. De Sangosse envisage donc de demander une extension d’usage sur ce champignon. Son effet sur le mildiou est également prouvé mais la firme n’a pas encore caractérisé quel est exactement son mode d’action sur le parasite. « Aujourd’hui Armicarb peut s’intégrer dans une stratégie de gestion d’un complexe de maladies », conclut Johanna Sigel