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Conseils de vignerons
Quelles chaussures porter pour tailler les vignes sans avoir froid aux pieds ?

Quelle chaussure porter pour tailler au chaud et à l’aise ? Après avoir connu quelques déboires, un vigneron a posé la question aux internautes. Et récolté plein de bons conseils.
Par Hélène de Montaignac Le 29 décembre 2023
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Quelles chaussures porter pour tailler les vignes sans avoir froid aux pieds ?
Mikael Bouscari adhérent des Vignerons de l’Occitane, à Servian dans l’Hérault apprécie les chaussures de chasse en cuir Fleshside MTD, de chez Aigle. « Elles sont confortables, me tiennent bien la cheville. La semelle est suffisamment rigide pour absorber le terrain et je me sens toujours bien à plat ». - crédit photo : DR
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arlo La Rocca est un vigneron avisé. Avant de se lancer dans la taille, il a demandé conseil à ses collègues internautes de l’aider à choisir de bonnes chaussures. « Marre des chaussures qui s’ouvrent en deux, trois mois après les avoir achetées. Chers collègues, je cherche conseil auprès de vous pour des bonnes chaussures qui tiennent cet hiver et l’hiver prochain. Je suis tout ouïe », a-t-il posté sur la page Facebook Matériel et Viticulture, le 3 novembre.

Des semelles qui se décollent au bout de quelques mois

Avant de lancer ce message, Carlo La Rocca a connu quelques déboires. Au printemps 2023, il a acheté des chaussures de marque Columbia, conçues pour la randonnée légère. Mais la semelle s’est décollée avant l’été. Auparavant, il avait eu la même déconvenue avec des bottines de sécurité, dont il a oublié la marque. « L’hiver dernier, en basculant, un cadre de travail du sol m’a effleuré le pied. J’ai pris peur et décidé de m’équiper de chaussures de sécurité, censément robustes. Mais j’ai à nouveau été déçu car la semelle s’est décollée après seulement un mois d’utilisation », rapporte le gérant du Domaine de l’Agramante, 5,5 ha à Sabran, dans les Côtes du Rhône méridionales.

Carlo ne s’attendait pas à intéresser beaucoup d’internautes avec son problème de chaussures. Mais, à sa grande surprise, il a obtenu une centaine de réponses assorties de très nombreux avis. Preuve qu’avoir une tenue de travail adéquate et dans laquelle on se sent bien, c’est important pour tous les vignerons.

Les marques haut de gamme : une valeur sûre

Plusieurs viticulteurs ont vanté des marques haut de gamme qu’ils ont choisies avant tout pour leur solidité : Meindl, Zamberlan, Haix, Crispi ou la marque béarnaise Le Soulor. Les Népal Evo et les Cube Gtx de La Sportiva ont elles aussi leurs admirateurs et le vigneron a été tenté par les performances et le look de ces deux modèles. « Ce sont des chaussures d’alpinisme. Elles sont étanches et chaudes et, une fois formées, ce sont des pantoufles », s’est enthousiasmé un internaute au sujet des Cube. Mais à plus de 450 € la paire, Carlo ne s’est finalement pas laissé séduire. « Je n’ai jamais froid l’hiver, ni aux mains ni aux pieds, donc je n’ai pas besoin d’un tel modèle », explique-t-il.

Ce viticulteur voulait des chaussures montantes, imperméables et respirantes qu’il puisse acheter dans un magasin après les avoir essayées : « J’ai une certaine méfiance vis-à-vis des promesses des marques, c’est pourquoi je n’achète plus par correspondance ». Sur cette base et suivant les conseils de ses confrères, il a choisi des Solognac Crosshunt 500, des chaussures de chasse de chez Decathlon vendues 125 €. « Je les porte depuis trois semaines et je me sens très bien dedans », disait-il début décembre.

"Des chaussures que je porte 300 jours/an"

Dans le Midi, Christophe Montagné et Mikaël Bouscari ont opté pour des chaussures d’un budget équivalent. Le premier, viticulteur sur 35 ha à Limousis, dans l’Aude, recherche avant tout la légèreté et la souplesse. Comme son frère, il a adopté depuis six ans les Forclaz Trekking MT 100 en cuir, une autre marque de Decathlon : « Je les porte tous les jours pour travailler dans les vignes. Elles sont confortables aussi dans le tracteur. Je n’en change que le week-end, donc je les ai aux pieds 300 jours par an. »

Mikaël Bouscari est adhérent des Vignerons de l’Occitane, à Servian, dans l’Hérault. Pour travailler ses 47 ha, il apprécie les chaussures de chasse en cuir Fleshside MTD, de chez Aigle. « Elles sont confortables, me tiennent bien la cheville. La semelle est suffisamment rigide pour absorber le terrain et je me sens toujours bien à plat ».

Côté robustesse, tous deux disent que leurs chaussures leur font l’année. « Et pourtant, j’ai un gabarit imposant et je ne les ménage pas dans mes vignes du Minervois, où il y a des pierres et des coteaux avec des schistes un peu abrasifs », ajoute Christophe Montagné.

Des chaussettes plus épaisses l'hiver

En revanche, tous deux reconnaissent que ces modèles sont un peu justes lorsque le gel se fait sentir. Christophe Montagné s’en sort en mettant des chaussettes plus épaisses que d’habitude. Quant à Mikaël Bouscari, il « change pour une paire de Solognac fourrées. Mais dès que ça se réchauffe dans la journée, je reprends les autres, car je les trouve plus confortables ».

Dès qu’il fera autour de 20 degrés, Carlo La Rocca abandonnera ses nouvelles chaussures montantes pour des sandales. À partir de mai et jusqu’après les vendanges, il préfère avoir les pieds à l’air. « Je ferai peut-être un prochain post Facebook pour prendre des avis sur les sandales idéales ! », lance-t-il.

 

Un budget d’environ 100 € par an

Deux écoles distinctes, mais deux options qui se valent : soit investir 300 € voire plus dans des chaussures haut de gamme pour les faire durer environ trois ans, moyennant un graissage régulier, soit acheter chaque année une paire autour de 100 €. Christophe Montagné, viticulteur sur 35 ha à Limousis dans l’Aude, préfère la deuxième solution. « Je ne perds pas de temps, je prends toujours les mêmes et je sais où les trouver. Et je ne leur apporte aucun entretien ». Il concède toutefois que ses Forclaz Trekking MT 100 « ont tendance à perdre de l’adhérence dans leur dernier tiers de vie ». Carlo la Rocca, gérant du Domaine de l’Agramante, 5,5 ha à Sabran, dans les Côtes-du-Rhône, a remarqué que « pour un même modèle de chaussures, le prix peut être inférieur dans un magasin de sport que chez un fournisseur de matériel professionnel ». Bon à savoir.

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