epuis sa décision d’investir dans le secteur du cannabis en 2017, à travers la société Canopy Growth Corporation, le géant américain n’a cessé d’en subir les contrecoups négatifs. Il y a un an, il s’est vu contraint d’opérer une réduction d’un milliard de CAD (soit 677 M€) de la valeur comptable de son investissement. Ce mois-ci il annonce l’expiration des bons de souscription dans l’entreprise canadienne, allant même jusqu’à affirmer ne pas avoir « d’autres projets ni d’intentions à l’égard de Canopy ». Constellation se réserve le droit de céder des actions ou autres titres dans le spécialiste canadien du cannabis, « en fonction d’un nombre de facteurs, dont la conjoncture et l’état global du marché, d’autres opportunités d’investissements, des évolutions réglementaires ou d’autres facteurs définis par Constellation ».
Le groupe américain, propriétaire d’actifs dans le domaine du vin tels que The Robert Mondavi Winery, The Prisoner Wine Company, Kim Crawford et Meiomi, ne se retire pourtant pas totalement du secteur du cannabis. D’une participation de près de 40% dans Canopy Growth Corporation, son implication reste autour de 20%, lui permettant de rebondir si des changements réglementaires devaient intervenir. Il s’agit notamment de la légalisation fédérale de la marijuana tant attendue aux Etats-Unis depuis l’élection de Joe Biden, qui s’est montré pour l’heure favorable à sa décriminalisation. A date, 24 Etats ont légalisé la consommation personnelle du cannabis, mais celui-ci reste interdit au niveau fédéral.