menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / "La vendange 2023 s’achève, il faut se préparer aux aléas climatiques de 2024"
"La vendange 2023 s’achève, il faut se préparer aux aléas climatiques de 2024"
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

Alerte
"La vendange 2023 s’achève, il faut se préparer aux aléas climatiques de 2024"

Maintenant que l’essentiel de la récolte est en cave, le bilan météo de ce millésime impose au vignoble et aux pouvoirs publics de se doter d’outils de résiliences climatiques. Le point avec les Vignerons Indépendants.
Par Alexandre Abellan Le 10 octobre 2023
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Aperçu de vignes en souffrance cette année dans l’Aude. - crédit photo : Domaine de la Rochelierre
S

i gouverner c’est prévoir, produire du vin c’est planifier. Et les excès climatiques du millésime 2023 alertent sur la capacité du vignoble à encaisser les excès d’eau, qu’il s’agisse de pluviométrie trop importante ou trop faible, du mildiou dans le grand Sud-Ouest à la sécheresse sur le littoral méditerranéen. Dans les Pyrénées Orientales, l’Aude et l’Hérault, « il ne pourra pas y avoir 2 à 3 autres millésimes comme ça sans perdre 20 à 40 % des surfaces et producteurs » prévient Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France. Notant le déploiement d’aides aux trésoreries pour les départements ravagés (exonérations de cotisations MSA, suspension de TFNB…), le vigneron de Fitou maintient sa demande de création d’un dispositif sécheresse aval à court terme et porte le projet d’une structuration à moyen terme de la résilience climatique du vignoble*.

Enfonçant ce clou depuis des années, le président des Vignerons Indépendants explique qu’il ne faut plus perdre de temps : « il y a une urgence climatique dans le secteur viticole en particulier, et agricole en général. On ne peut plus prendre le temps d’attendre, il faut des outils de prévention. » Jean-Marie Fabre en appelle aux ministres de l’Agriculture, Marc Fesneau, et de la Transition écologique, Christophe Béchu, pour protéger l’avenir de la production viticole. Pointant qu’en n’agissant pas immédiatement « on mettra en place des dispositifs trop tard, avec des pertes de surfaces et d’entreprises », sa proposition repose sur un état des lieux des dispositifs existants et actuellement mobilisables pour les comparer aux besoins afin de prioriser et renforcer les outils.

De premiers coups de pelles début 2024

Le deuxième volet est l’application rapide aux territoires agricoles arrivant dans une impasse climatique : « je suis demandeur d’une phase test sur le pourtour méditerranéen : pour les viticulteurs et autres agriculteurs. Conformément aux paroles du ministre de l’Agriculture. Il faut dès le début 2024 que les premiers coups de pelles permettent d’élargir l’accès à l’eau. » Le vigneron soulignant que l’« on vient de faire les vendanges 2023, il faut se préparer aux aléas de 2024 : au printemps le gel et la grêle… et même les excès d’eau de l’hiver… »

 

* : Sans oublier la « nécessité de renforcer notre conquête à l’export. Pour être visible, devenir un réflexe d’achat des consommateurs dans le monde » indique Jean-Marie Fabre.

 

 

Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (3)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
VignerondeRions Le 10 octobre 2023 à 14:14:47
Cela fait bien une quinzaine d'années que nous avons des fonds pour la restructuration du vignoble. Mais avec les visionnaires qui dirigent notre profession nous devions respecter un tas d'éléments pour en bénéficier, et aucune question sur les évolutions nécessaires avait été posé. Ils avaient soigneusement exclus toutes les adaptations nécessaires du champ des subventions. Une fois je me suis étonné de la nécessité d'augmenter la surface foliaire de manière importante, qui engendre une richesse en sucre plus importante, donc des degrés plus fort. La réponse m'a scotché, "on demandera des aides pour réduire quand il y en aura besoin..." Voilà la capacité de réflexion et d'anticipation de nos soit disant "représentants".
Signaler ce contenu comme inapproprié
Dumas Le 10 octobre 2023 à 13:24:28
Tout est dans les tuyaux. mais ne rien dire, ne rien voir, ne rien entendre, comme le font les oopératives, le syndicats, les cahmbres d'agriculture, les pouvoirs publics, les élus, les chais... conduit à acompagner les yeux fermés le cotège funèbre des vignes des plaines du Languedoc. Il m'est insupportable de lire les analyses de la DRAAF, de l'INRA, de FranceAgriMer, portant sur l'avenir de la viticulture qui ne tiennent aucun compte de l'état du marché des vins tranquilles en déconsommation permanente depuis les années 1960/1970, Ces études et analyses occultent volontairement le fond du probléme : "Existe-t-il encore un marché pour la production quantitative de vin rouge tranquille dans les plaines du Languedoc?". La réponse est NON. On est passé de 100l/hab/an en 1975 à 38l/hab/an aujourd'hui. Si l'on veut traiter le problème de la vitiviniculture en France, tout est à mettre sur la table. La production qualitative est la seule à subsister. Le quantitatif n'a plus de marché. La demande doit piloter la prodiuction pas l'inverse. Il y a de l'eau pour toutes les productions, y compris les vergers si tout le monde veut s'en occuper ensemble. L'étiiquettage est illisible pour la plupart des consommateurs. Le label Sud de France devrait couvrir toute la production régionale. Etc..etc.. Qui s'y colle? personne..; "ON" revendique, on dénonce, on demande, on temps la main à l'Europe, aux pouvoirs publics, chacun s'occupe de lui même , le collectif est à banir dans une région de Rugby. Chacun joue "perso" et personne ne gagne. Aucune proposition pour l'après arrachage!.. le néant! Alors que tout est possible si l'on s'en occupe.
Signaler ce contenu comme inapproprié
bio c bof Le 10 octobre 2023 à 08:46:27
Des actions pourraient être engagées en effet mais en priorisant les cultures vivrières les plus indispensables et aux meilleurs potentiels alimentaires.
Signaler ce contenu comme inapproprié

vitijob.com, emploi vigne et vin
Gironde - CDD Château de La Rivière
Vaucluse - CDI PUISSANCE CAP
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé