Peter Schmitz : Nous sommes très fiers de pouvoir offrir à la branche, par la ProWein, une plateforme internationale très réussie et de plus en plus pertinente depuis maintenant 30 ans. Mais notre objectif n'est pas de pouvoir annoncer sans cesse de nouveaux records. En tant que partenaire de la branche, notre objectif est d'optimiser toujours plus la ProWein. Nous avons également longuement réfléchi à la manière dont nous allions célébrer notre anniversaire. Nous avons délibérément choisi de ne pas organiser de grande fête ou de réception en grande pompe. Nous préférons consacrer notre énergie aux aspects qui ont un impact durable : les contenus, les services, la qualité.
Quels sont les chiffres actuels des exposants par pays en 2024 et par évolution comparée à 2023 ? Comment voyez-vous la résilience de la filière vin aux défis d’inflation ?
Actuellement, nous nous situons au niveau de l'année précédente. C'est un très bon résultat, surtout dans le contexte de la situation économique tendue. Cela montre également que le secteur est très proactif face à la crise économique. Les entreprises ouvrent de nouveaux marchés avec leurs produits et répondent aux besoins du commerce et des consommateurs par des solutions très innovantes. En outre, il est plus important que jamais pour le secteur d'aller sur de nouveaux marchés d'exportation, de suivre les tendances du marché et de faire du réseautage. Et c'est précisément là que réside notre force. Pour toutes ces exigences, nous fournissons à la branche la plateforme idéale sous forme de la ProWein : l'accent y est mis sur les possibilités de contact, les informations et les échanges.
La surface du pavillon français diminue-t-elle ? On entend parler d’un repli conséquent…
En raison des défis actuels auxquels est confrontée la filière viticole française, cela peut sembler évident. Mais en réalité, nous n'enregistrons pour l'instant qu'une baisse légère. Et il ne s'agit pas d'une situation définitive, mais seulement d'un instantané. Nous menons encore beaucoup de discussions et sommes en pleine planification.
Est-ce que des exposants français réduisent la voilure pour cause de crise commerciale, comme Bordeaux ou la vallée du Rhône ou l’Occitanie ? Est-ce que d’autres régions augmentent leurs investissements, comme la Champagne et Cognac ?
Heureusement, malgré les difficultés, le secteur réagit de manière très proactive et ne se laisse pas abattre. Nous le constatons également chez les exposants français. Nous aurons une forte présence de Business France, un excellent Champagne Lounge, la présentation de l'Union Grands Crus et beaucoup d'autres grandes participations comme Les Grands Chais ou Gérard Bertrand. Toutes les régions seront à nouveau représentées et se présenteront aux professionnels internationaux.
Des nouveautés sont-elles prévues sur les salons de ProWine dans les prochains mois ?
Il y a maintenant six satellites ProWine en Asie et en Amérique du Sud. Notre dernier-né est la ProWine Toyko. Sa première aura lieu du 10 au 12 avril 2024, avec entre autres une forte participation de la France. C'est justement là qu'il existe de bonnes possibilités de s'adapter à de nouveaux marchés d'exportation. La ProWine Shanghai était d'ailleurs la première manifestation organisée en-dehors de Düsseldorf. Elle a lieu en novembre, et fêtera cette année ses dix ans.