arc Fesneau aime à venir en tant que ministre dans le Loir-et-Cher où il a ses attaches familiales. Ce samedi 2 septembre, avant un séminaire dans le vignoble avec son équipe, il s’est déplacé à Cheverny pour l’inauguration de la fête des vendanges et célébrer les 30 ans de cette AOC et de celle de Cour-Cheverny.
« Au sein de la Confédération des vignerons du Val de Loire, nous demandons la possibilité de procéder à des arrachages sanitaires de friches. Nous souhaitons aussi que l’IFT de référence pour l’HVE 3 soit rehaussé en zones délimitées, afin que les vignerons contraints aux traitements obligatoires contre la flavescence ne risquent pas de perdre leur certification », explique François Cazin, président de la Fédérations des associations viticoles du Loir-et-Cher et membre de la CVVL. Ces demandes ont déjà été présentées au préfet du conseil de bassin Loire en juin dernier. « Celui-ci est partant pour une expérimentation sur l’IFT, et le ministre à Cheverny a été réceptif à nos demandes », confie Raphaël Fattier, directeur de la CVVL.
« Nous allons essayer de répondre à ces problèmes et de trouver des solutions », a effectivement déclaré Marc Fesneau, interrogé par Vitisphere après son échange avec François Cazin, Laure Dubreuil, présidente des Vignerons indépendants du Loir-et-Cher et membre de la CVVL, et Raphaël Fattier. « Concernant la HVE 3 et l’IFT avec les traitements contre la flavescence, il faut que la certification reste crédible pour les vignerons, a indiqué le ministre. Face à la flavescence, nous devons déployer un grand programme de lutte, et monter en puissance sur les sanctions, les amendes administratives contre ceux qui n’arrachent pas alors qu’ils le devraient. Il s’agit d’un enjeu qui peut être mortel pour la vigne. En n’arrachant pas, ils mettent en danger les autres. »


Marc Fesneau s’est dit par ailleurs « content du résultat » après avoir négocié avec ses collègues du gouvernement, à Bercy et à la Santé, sur le projet d’une hausse des droits d’accises, finalement abandonné. « Il fallait préserver un équilibre. Nous leur avons fait entendre raison. La viticulture est en difficultés actuellement, notamment à Bordeaux », a-t-il confié.
Dans son discours lors de l’inauguration de la fête des vendanges à Cheverny, Marc Fesneau a aussi évoqué « le dérèglement climatique, le plus grand défi aujourd’hui ». « Le modèle va changer mais il faut sortir du catastrophisme, on ne fera pas bouger les gens ainsi », a-t-il déclaré.