près cinq années de négociation, l’accord commercial de libre-échange entre l’Union Européenne et la Nouvelle-Zélande vient d’être finalisé par la Commission Européenne et le gouvernement néo-zélandais. S’il doit encore être signé par le Conseil des ministres européen, le Parlement européen et les autorités néo-zélandaises, cet accord promet déjà de réduire de 140 millions d'euros par an les droits de douanes payées par les entreprises européennes et d’augmenter de 30 % les exportations européennes vers la Nouvelle-Zélande (dont l’Europe est le troisième partenaire commercial).
Supprimant réciproquement les droits de douane pour les spiritueux et les vins (tranquilles et pétillants), cet accord est assorti de reconnaissances d’indications géographiques, notamment la totalité de celles françaises : avec 461 AOP et IGP pour les vins et 50 pour les spiritueux. Dont les champagnes et le cognac. De même pour les vins et spiritueux néo-zélandais, 23 indications géographiques seront reconnues par l’Europe.


Cet accord s’accompagne d’une partage des exigences viticoles et œnologiques, facilité par l’appartenance des deux blocs à l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV). « Loin d’autoriser l’entrée sur son marché des produits qui ne respectent pas la législation européenne en matière de pesticides, l'UE conserve son droit de fixer des niveaux maximaux de résidus de pesticides, de médicaments vétérinaires ou de contaminants, qui s'applique également aux importations » précise la Commission Européenne. Pour la France, le ministre délégué au commerce extérieur, Olivier Becht, indique dans un communiqué que cet accord est « une étape supplémentaire vers un commerce mondial plus durable. Il s’agit de l’accord le plus exigeant jamais conclu en matière de développement durable. Il intègre l’Accord de Paris comme élément essentiel et prévoit des sanctions commerciales en dernier ressort. C’est une référence pour les futurs accords commerciaux. »