e millésime 2023 ? « C’est pour l’instant magnifique, commente Pierre-Eric Jolly, viticulteur à Landreville dans l’Aube. Les vendanges devraient débuter entre le 4 et le 11 septembre. Nous avons beaucoup de raisins à faire mûrir. Le feuillage est très vert et on ne voit pas de jaunisse. Le mildiou est contenu, je surveille juste l’oïdium sur mes chardonnays. Après 2020 et 2021, cela va faire du bien à tout le monde d’avoir une belle récolte ! ».
Christophe Didier, conseiller viticole pour l'union coopérative Terroirs & Vignerons de Champagne (TEVC), estime lui aussi que l’année se présente bien. « Nous avons un beau potentiel de récolte, précise-t-il. Le mildiou est arrivé tôt car les œufs d’hiver étaient mûrs avant le débourrement qui a eu lieu vers le 13 avril. On a vu les premières tâches vers le 6 et 7 mai. Puis nous avons gagné un mois grâce aux conditions anticycloniques que nous avons eues ensuite. Dans les zones où il a beaucoup plu à la mi-juin, il y a eu des attaques importantes sur feuilles et ponctuellement sur raisin. Mais la situation est globalement contenue ». Les conditions météorologiques sont en revanche plus favorables à l’oïdium. Certaines parcelles sont très touchées, mais sur l’ensemble du vignoble, l’oïdium est globalement maitrisé.


Le Comité Champagne annonce, à ce jour, un rendement agronomique de 15 000 à 17 000 kg/ha. « Nous avons de la chance par rapport à d’autres régions viticoles, le climat nous est pour l’instant favorable, conclut Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons de Champagne. Nous avons un beau potentiel de récolte, sur le plan qualitatif et quantitatif, pour la totalité du vignoble ».