arité, j’écris ton nom… De la prévenante galanterie à l’outrecuidante goujaterie, la frontière peut être mince lors d’un premier rendez-vous comme l’illustre un sondage réalisé par l’IFOP pour ZenChef (un logiciel de gestion des restaurants). Réalisé auprès de 1 525 personnes majeures représentatives de la population française en mai 2023, ce questionnaire en ligne indique que 54 % des sondés estiment que l’homme doit ouvrir la porte du restaurant à sa compagne.
À la traditionnelle question du serveur « qui goûte le vin », 36 % des interrogés jugent normal que la réponse soit "monsieur". Une part montant à 40 % pour les hommes (de 29 % pour les 18-24 ans à 66 % pour ceux de plus de 75 %) et descendant à 27 % pour les femmes (de 15 % pour les 18-24 ans à 49 % pour les plus de 75 ans). Cette idée va crescendo avec l’âge, ainsi que les revenus. Si la religion n’a pas d’effet visible, cette prérogative genrée diverge selon les orientations politiques des sondés, qu’il s’agisse d’une femme (17 % pour une femme proche du RN à 54 % pour LR) ou d’un homme (de 24 % EELV à 53 % LR). Au final, 46 % des hommes déclarent goûter le vin, pour 9 % des femmes. Seulement 27 % des sondés partagent les rôles. Pour la commande du vin, les pourcentages sont sensiblement identiques.


Concernant la question stratégique du paiement de l’addition pour un premier rendez-vous, 65 % des sondés estiment normal que l’homme propose de la régler, de 72 % pour les hommes (60 % chez les 18-24 ans, 90 % au-delà de 65 ans) à 59 % pour les femmes (de 40 % chez les 18-24 ans à 76 % pour les plus de 75 ans). D’ailleurs, 33 % des sondés trouvent « normal que dans certains restaurants chics les cartes proposées aux femmes ne contiennent pas le prix des plats ou des vins ». Mais 50 % des sondés indiquent « éviter de prendre un plat ou un vin trop cher car c’était votre convive qui allait payer l’addition » (46 % pour les femmes, 54 % pour les femmes).
À noter que 39 % des sondés déclarent « qu’il leur est arrivé d’éviter de boire de l’alcool pour garder le contrôle de la soirée » (42 % pour les hommes et 35 % pour les femmes) », mais que « 17 % des hommes reconnaissent avoir déjà poussé la femme avec laquelle ils partageaient leur repas à boire plus qu’il ne fallait pour obtenir un effet désinhibant » (pour 10 % des femmes interrogées).