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ssociation dénonçant le harcèlement et le sexisme dans la filière vin, Paye ton pinard donne la parole aux femmes ayant subi des Violences Sexistes et Sexuelles (VSS). Parmi les témoignages récemment publiés sur le compte Instagram de l’association, des témoignages témoignent du choc subi entre passion pour le vin et mur du sexisme. « On s’est adressé à mon compagnon lors des dégustations professionnelles plutôt qu’à moi. On m’a demandé de porter jupe et talons lors des salons professionnels. On m’a dit que je ne serai pas capable d’effectuer certains travaux au chai. On a fait en sorte que mon congé maternité soit sans retour » témoigne une femme du vin, pointant, « et j’en oublie sûrement. Dans cette liste, je ne parle pas des violences sexistes et sexuelles subies. Juste des comportements professionnels sexistes. »
Sur un stand collectif lors d’un salon, une autre témoigne : « je suis très reconnaissante de pouvoir participer à un salon international tel que Prowein alors que je ne suis que stagiaire, mais que bon, je ne peux aller au bout d’aucune de mes discussions (quelqu’un arrivait et récupérait le prospect), que je ne peux même pas assister aux rendez-vous pour apprendre alors concrètement, qu’est-ce que je fais là ? Sa réponse ? Encore gravée mot pour mot quatre ans plus tard. "Tu te mets devant le stand, tu montres tes jambes et tu fais de jolis sourires". »
Être étiquetée "folle"
Alors que la parole s’est libérée dans d’autres filières, « le problème, c’est que des tas de milieux sont sexistes. Donc difficile de dire lequel est le pire » précise un autre témoignage, notant qu’« en tout cas, idem pour moi en salon : s’adresser à une jeune femme, ça leur arrache la gueule. Il faut jouer un rôle et étaler son savoir pour qu’on daigne s’intéresser à nous. J’ai horreur de faire ça. Donc j’ai arrêté d’aller dans les salons traditionnels. » Une autre femme du vin ajoute que « le milieu du vin (et du vin nature) n’est vraiment pas le dernier à être touché. En tout cas, rendre ces paroles lisibles de tous montre à quel point la violence est partout. Vous n’imaginez pas à quel point elle peut être destructrice et comme il est dur de passer ses journées et ses nuits dans la peur en faisant bien attention à ce que rien ne se voit dans le milieu. Sans pouvoir parler car vous risquez beaucoup plus gros, en étant étiquetée "folle", que lui en vigneron encensé de tous en surfant faussement sur le nature. »
