00 ha de vignobles pour couvrir toute la Bourgogne du nord au sud, de Chablis jusqu’au Mâconnais. C’est ni plus ni moins ce qu’apportent à la maison Joseph Drouhin les acquisitions du château de Chasselas, à Saint-Véran, et du domaine Rapet, à Saint-Romain. Avec ces 20 ha de vignes supplémentaires, 60 appellations, dont 14 grands crus et 20 premiers crus, seront à présent produits par une maison fondée en 1880 et qui revendique aujourd’hui un chiffre d’affaires de 50 millions €. A l’heure où les prix des vins de Bourgogne tutoient les sommets, le foncier et la sécurisation des apports deviennent des enjeux majeurs. La maison basée à Beaune « conforte ainsi son approvisionnement complété par des achats de raisins auprès de partenaires fidèles », confirme le communiqué du domaine Joseph Drouhin.
Déjà implantée au sein du terroir de Saint-Véran en vinifiant les raisins d’une parcelle du château de Chasselas, la maison Joseph Drouhin « s’est légitimement portée acquéreuse du vignoble de cette exploitation » lorsqu’il a été question de mise en vente. L’acquisition se fait néanmoins avec le groupe hôtelier Millésime, « qui achète les bâtiments pour les convertir en hôtel dont l’ouverture est prévue en 2025 », précise un communiqué. La maison Joseph Drouhin achète de son côté 7,5 hectares de vignes en AOP Saint-Véran, dont une parcelle candidate au classement en 1er cru, ainsi que plusieurs parcelles de Beaujolais, et une plantée en cépage chasselas. Ces vignes actuellement en conversion vers le bio, au diapason de l’orientation prise par la maison Joseph Drouhin dans le reste de son vignoble. « Sur un terroir bien spécifique, Saint-Véran est une appellation produisant des vins originaux, permettant de séduire les jeunes amateurs de vins de Bourgogne », valide Frédéric Drouhin, président de la maison Joseph Drouhin.
A Saint-Romain, l’acquisition du domaine Rapet apporte à la maison Joseph Drouhin « 8,6 ha en appellation Saint-Romain blanc et rouge, complétés par 1 ha en Auxey-Duresses blanc et rouge et plus d’1 ha de Meursault et Pommard », détaille un communiqué. La maison reprend le vignoble d’un « vigneron partenaire de longue date » qui vient d’entamer sa conversion en bio. « La famille Drouhin croit beaucoup au potentiel des vins de Saint-Romain, la géologie particulière du lieu et son altitude plus élevée, à 365 mètres », abonde un communiqué.