’il y avait un dynamiseur dans le Muscadet, c’était bien Guy Bossard : ayant fondé le domaine de l’Écu au Landreau (Loire-Atlantique), le vigneron était certifié en viticulture biologique depuis 1975 et en biodynamie depuis 1998 (Demeter). Figure du Muscadet où il est né*, Guy Bossard s’en est allé ce vendredi 12 mai à 72 ans. « Merci pour tout Guy. Bon voyage » salue sobrement le domaine de l’Écu sur Facebook, revendu en 2010 à Fred Niger.
Modeste, Guy Bossard n’en était pas moins le « pape du muscadet » rapporte Jean-François Martin dans Ouest France, ravivant l’image de ses « sourcils broussailleux. Un éternel marcel sur le corps. De la terre sous les ongles. Et une silhouette voûtée derrière son cheval au milieu des vignes du Landreau. Carte postale folklorique pour bobos en quête d’images d’Épinal rassurantes en ce siècle consumériste ? L’homme n’était pas de cette trempe. Il ne mentait pas. »


Sommelière ligérienne, Pascaline Lepeltier salue sur Instagram ce « puit de connaissance sur la vigne, la greffe, la biodynamie, le sol, la musique – et l’âme humaine ». Pour la plus philosophe des sommelières, avec la disparition de Guy Bossard « le vin a perdu une très grande âme, et un vrai, beau vigneron, unique pas sa sincérité et sa compréhension exceptionnelle de la vigne, et bien sûr des superbes terroirs du Muscadet qu’il a défendus toute sa vie autant qu'il a défendu une viticulture préservant le vivant. »
La famille de Guy Bossard, son épouse Annie et ses enfants, annoncent que le crématorium de Château-Thébaud accueillera un dernier hommage à Guy Bossard ce mercredi 17 mai à 10 h 45. L'inhumation aura lieu le même jour à 15 h 30 au cimetière du Landreau.
* : Le 26 mas 1951 à Vallet.