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"Une agriculture sans eau, c’est pas d’agriculture"
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Ministre de l’Agriculture
"Une agriculture sans eau, c’est pas d’agriculture"

Constatant sur le terrain la crise de sécheresse des Pyrénées-Orientales, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, annonce le maintien d’un débit agricole minimum d’eau là où c’est possible, notamment pour éviter les pertes de de fonds.
Par Georges Jacobs Le 06 mai 2023
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Le « département n’est jamais sorti réellement » de la sécheresse 2022 indique le ministre ce 6 mai. - crédit photo : Ministère de l'Agriculture / Sidney Seremes
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epuis maintenant un an, le Roussillon vit sous contrainte hydrique, avec son lot d’arrêtés administratifs limitant l’accès à l’eau constate Marc Fesneau, lors d’un point presse ce 6 mai à la coopérative IIIe Fruits (à Ille-sur-Têt), le ministre de l’Agriculture visitant des exploitations arboricoles et maraîchères pour prendre l’ampleur du déficit d’eau connu par les Pyrénées-Orientales. « On est dans les Pyrénées Orientales dans un situation très atypique et en même temps il faut le dire un peu préfiguratrices des difficultés que l’on a devant nous. Ce sont des épisodes très longs de sécheresse. 200 mm en 13 mois : ce sont des climats intenables pour des activités agricoles » pointe le ministre.

Rapportant de ses visites « la détresse [dans les yeux de] celui qui n’a pas accès à l’eau », Marc Fesneau note que les agriculteurs catalans se sont déjà adaptés aux manques d’eau qui les frappent depuis des années : « ici on fait du maraîchage, de l’arboriculture et de la vigne plutôt que des cultures très consommatrices d’eau. On ne parle pas de gens inconscients [mais de] culture méditerranéenne ». Alors que les Pyrénées Orientales « est le département de France où il manque le plus d’eau depuis un an », le ministre répète que « l’agriculture sans eau, c’est pas d’agriculture ». Prônant un travail commun, le ministre appelle à l’anticipation « pour faire en sorte que l’agriculture passe l’été, dans des situations dégradées, avec les habitants, le tourisme, les activités industrielles… »

Débit minimum

Et de faire une annonce aux agriculteurs catalans : « nous allons faire en sorte d’assurer un débit minimum d’accès à l’eau pour les zones y ayant accès, pour des raisons de souveraineté et [de] protection de l’outil de travail. » Au-delà des réflexions sur les ouvrages actuels et ceux à construire, le ministre indique ouvrir les fonds de France 2030 aux investissements pour optimiser la consommation en eau des parcelles du Roussillon. Il annonce également que le volet assurantiel de prise en charge des pertes de récolte par l’État sera poussé au maximum via l'indemnisation de solidarité nationale (en prenant comme référentiel des conditions de production normales, sans effet des décisions administratives de restriction d'irrigation) et qu’il y aura un travail sur les pertes de fonds (pour prendre en compte la perte de production au-delà d’une année, le temps que la culture pérenne s’installe et produise).

La sécheresse « n’est pas un petit sujet humainement. J’adore les injonctions, mais humainement il y a des gens derrière. Qui peuvent tout perdre pour un épisode comme celui-là » ajoute Marc Fesneau, continuant sa visite dans l’Aude, pour rencontrer les vignerons languedociens qui connaissent aussi la sécheresse, ainsi que les difficultés commerciales.

 

 

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