près des débats nourris au sein de la profession, les vignes semi-larges (VSL) sont autorisées dans le cahier des charges depuis la fin de l’année 2022. Quelques viticulteurs se sont lancés, parmi lesquels Simon Blin (également président du réseau Magister) à Verneuil dans la Marne.
Il vient de planter 47 ares de chardonnay, dans une parcelle d’un seul tenant, avec une densité de 6500 pieds/ha contre 8 à 9000 pieds/ha pour les vignes étroites. « Les pieds ont été plantés en 1,80 m x 80 cm, pour ne pas faire trop baisser la densité tout en pouvant travailler la parcelle différemment, précise Simon Blin. Je verrai si je modifie la densité lors de ma prochaine plantation en VSL, sur 45 ares, en 2025. Mon objectif n’est pas de tout passer en VSL, mais seulement les belles parcelles ».
Côté équipement, Simon Blin s’est fait prêter un micro-tracteur de 1,25 m de large. Il prévoit de s’équiper progressivement, en matériel d’occasion, d’un enfonce-pieu et du matériel pour le travail du sol. Son objectif est de pouvoir se passer des enjambeurs, qu’il juge coûteux et peu fiables. « Dans vingt ans, je prévois de ne plus avoir d’enjambeur mais uniquement un chenillard et un tracteur vigneron ».


Cette parcelle plantée en VSL est en conversion bio. « Pour la culture bio, mais aussi pour le conventionnel, c’est bien de pouvoir monter les pieds, estime-t-il. Cela avait du sens d’avoir des raisins près du sol quand la Champagne avait des problèmes de maturité, ce n’est plus le cas maintenant. Les VSL représentent un vrai confort de travail, ce qui est un atout important. Mes trois salariés permanents ont hâte de voir la différence ! ».