es petits changements vont faire une grande différence. Ce 31 mars, le ministère de l’Agriculture a modifié la table de référence pour le calcul de l’item « Bilan azoté » de la Haute Valeur Environnementale (HVE).
Comme c’était déjà le cas pour la production de raisin de table, il considère désormais que la valeur exportée d’azote équivaut à 2 kg par tonne de raisin de cuve, contre 1,3 auparavant.
Et pour s’aligner sur les références du Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes (CTIFL), le ministère considère désormais que la vigne a besoin de 20 kg d’azote par hectare et par an pour se développer normalement (sans prendre en compte la production de fruits).
Les besoins de la partie pérenne n’étaient par pris en compte auparavant, alors qu’ils étaient déjà de 20 kg pour le raisin de table, de 30 kg pour les oliviers, ou de 90 pour les abricotiers et les pruniers.
En pratique, une exploitation de 10 hectares de vignes de cuve apportant 3 tonnes d’engrais 15-15-15 (N-P-K) à son vignoble, soit 45 unités d’azote par hectare, avec un rendement de 50 hl/ha, soit 6,5 tonnes par hectares, voit son bilan azoté passer de 44,5 à 12 kg d’azote par hectare.
Avant le 31 mars, il fallait en effet calculer que les baies exportaient 8,5 kg d’N/ha (6,5 tonnes x 1,3 kg d'N), et les rafles 1,5 kg d’N/ha, soit 10 kg d’N/ha au total. Dans la dernière version, on estime que les raisins exportent ici 13 kg d’N/ha (6,5 tonnes x 2 kg d'N), auxquels il faut ajouter 20 kg d'N/ha pour les besoins de la partie pérenne.
Dans cet exemple, alors qu’il gagnait 2 points sur 8 dans l’item fertilisation, jusqu’alors considéré comme le plus bloquant, le viticulteur en gagne désormais 8.