ous tension face à l’inflation des coûts la restriction des crédits, des trésoreries vigneronnes sentent le souffle du couperet de leurs encours bancaires. Avec 1,9 milliard d’euros contractés dans le monde agricole pendant la crise covid, les Prêts Garantis par l’État (PGE) représentent 1,4 milliard € pour la seule viticulture pointe Jean-Marie Fabre, le président des Vignerons Indépendants de France. Dont l’observatoire économique enregistre une consommation de la totalité de l’enveloppe pour 70 % des entreprises, qui sont pour partie en difficultés économiques.
« Aujourd’hui, le médiateur du crédit est en place. Mais pour ceux qui veulent éviter d’en arriver là, il est nécessaire d’anticiper avec la task-force [du ministère de l’Agriculture] pour identifier les difficultés qui arriveront s’il n’y a pas d’allongement de la durée des remboursements » explique Jean-Marie Fabre, qui porte un projet de dispositif relai : des prêts bonifiés pour donner la capacité aux entreprises d’étaler leur dette dans le temps (8 à 10 ans contre 6 ans dans le cadre des PGE).
Toujours mobilisée pour obtenir cette aide à la trésorerie, la confédération des caves particulières demande une consolidation qui est aussi importante et nécessaire que la distillation de crise pour soutenir la filière vin souligne Jean-Marie Fabre. Pour quantifier les besoins, les Vignerons Indépendants prévoient un recensement des entreprises ce mois d’avril.