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Le malheur des vins ne fait pas le bonheur des vôtres

Par Alexandre Abellan Le 31 mars 2023
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L

es phrases toutes faites sur l’opportunité à chercher dans toute crise ne manquent pas : d'« au centre de la difficulté se trouve l'opportunité » d’Albert Einstein à « chaque crise a ses dangers et ses opportunités. Chacun peut épeler le salut ou la ruine » de Martin Luther King. Mais dans les faits, l’aversion au risque, et à la perte, semble l’emporter, seuls les opérateurs les plus acculés se faisant une raison de devoir arracher, distiller… Quand il semble que leurs voisins sont plus attentistes, espérant que les cours du vin repartent comme avant grâce aux sacrifices du voisin. Qu’il s’agisse du voisin à l’échelle de la commune ou des bassins viticoles nationaux. On entend dans certains vignobles l’espoir que l’arrachage sanitaire bordelais permettra à lui seul de rééquilibrer les marchés du vin rouge… Et qu’il ne sera nécessaire qu’à la marge de réduire le potentiel de production. Ce qui peut s’apparenter à une forme de déni.

Comme les dynamiques de déconsommation et de diversification concernent tous les opérateurs de la filière, à court ou moyen terme, il n’est pas inutile de se pencher sur les problèmes actuels pour être sur ses gardes : prêt à parer un revers de marché ou paré à prospecter une nouvelle opportunité, en restant en mouvement pour saisir l'opportunité avant de prendre un mauvais coup. Face à la crise de tête, la vivacité et la vigilance sont cruciales, tout en gardant en tête les biais cognitifs inhérents à l’être humain. « Nous sommes enclins à surestimer la compréhension que nous avons du monde et à sous-estimer le rôle du hasard dans les évènements. Cette trop grande confiance en soi est alimentée par la certitude illusoire de la sagesse rétrospective » analyse le chercheur en psychologie Daniel Kahneman dans Système 1, système 2 (2012, Flammarion), ajoutant que « pour répondre à une question ardue, nous penchons souvent pour une réponse à une question facile, généralement sans prendre conscience de la substitution ».

Comment surmonter ces limites ? Plus que la recherche de solution, on peut se focaliser sur la bonne appréhension de la situation. « La vérité est qu’il s’agit, en philosophie et même ailleurs, de trouver le problème et par conséquent de le poser, plus encore que de le résoudre. Car un problème spéculatif est résolu dès qu’il est bien posé » estime Henri Bergson, la Pensée et le Mouvant (1941). Sinon, on peut continuer sur les citations sur les crises et opportunités, comme avec John Fitzgerald Kennedy : « en chinois, le mot crise est formé de deux caractères. L'un représente le danger. L'autre l'opportunité. »

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Vigneron Le 13 avril 2023 à 15:34:39
Je pense que la communication des appelations est trop souvent délaissé parcequ'elle coûte beaucoup trop cher individuellement et qu'on ne voit pas sa rentabilité immédiate. Le monde se concentre alors sur les profits à court terme. On oublie que sans consommateurs on a beau produire des millions de litre de vin, cela ne sert à rien. Devant aussi la flambée des prix notamment en bourgogne, il faut peut-être aussi se ré interroger sur un juste prix. Le vin comme produit spéculatif se réduit à un petit cercle privé mais pas à la consommation de tout les ménages. Par ailleurs, tout les vins bradés n'aide pas non plus à la valorisation de la filière. Le consommateur pensant faire parfois un bon achat peut se retrouver déçu de la qualité et reporter la faute sur l'appelation. Cela m'est arrivé en tant que vigneron entendre des gens dire: j'ai déjà goûté cette appellation, ce n'est pas bon. Offrir la dégustation, c'est donner la possibilité de goûter la différence, et sortir des préjugés qui vont bon train. Le vin ne se résume pas à une étiquette comme le marketing veut nous faire croire.
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