’il fait partie du top 10 des cépages blancs les plus cultivés dans le monde, le rkatsiteli est quasiment inconnu en France. Cela pourrait changer avec l’arrêté paru au Journal Officiel ce 29 mars, qui l’inscrit au catalogue officiel des variétés de plants de vigne dont les matériels de multiplication peuvent être commercialisés au sein de l'Union européenne.
Originaire de Géorgie, le rkatsiteli est l’un des plus anciens cépages connus. On le retrouve dans toutes les pays bordant la mer Noire, de l’Arménie à l’Ukraine. Il est également planté en Chine, aux Etats-Unis, en Nouvelle-Zélande, ou en Australie.
Il permet d'élaborer des vins blancs secs de haute qualité comme des vins doux naturels. Les vignerons français pourraient voir dans ce cépage tardif et acide une manière de s’adapter au changement climatique.
D’après les essais réalisés il y a 10 ans par l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), le rkatsiteli est peu fertile et doit être taillé plutôt long, mais assure du rendement car il produit de grosses grappes (entre 300 et 400g en moyenne). Avec des baies ovoïdes assez caractéristiques.
Il est peu sensible à la pourriture grise et permet de vinifier des vins dont le profil aromatique se rapproche du colombard de référence. « Le rkatstiteli présente un profil apprécié et s’inscrit pleinement dans le style des vins en indication géographique protégée Côtes-de-Gascogne » indique l’IFV. A noter qu’il résisterait plutôt bien aux gelées d’hiver et au mildiou.