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Des parcelles « TNT » chez seulement 35% des viticulteurs
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Réduction des phytos
Des parcelles « TNT » chez seulement 35% des viticulteurs

Les partenaires du projet Vitirev ont fait l’inventaire des dispositifs « Témoins non traités » en Nouvelle-Aquitaine. Seuls 35 % des viticulteurs et 65 % des techniciens en suivent au moins un pour planifier leurs traitements phytos.
Par Marion Bazireau Le 21 février 2023
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Des parcelles « TNT » chez seulement 35% des viticulteurs
60 % de viticulteurs qui n’ont pas encore mis en place de TNT dans leurs parcelles envisagent possible d’adhérer à la démarche. - crédit photo : Vitirev
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L’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) a développé sur Cognac puis sur Bordeaux et Jurançon, les premiers réseaux de parcelles de vigne « Témoins Non Traités » dans les années 90 » se souviennent les partenaires du projet Vitirev, en introduction du compte-rendu d'une enquête réalisée au printemps 2020 via le Bulletin de Santé Végétal Vigne (BSV Vigne) de Nouvelle-Aquitaine.

« Il ressort de cet historique que si, en l’absence de traitements, les maladies peuvent détruire la totalité de la récolte les années de forte pression, on observe à l’inverse une quasi-absence de dégâts près d’une à deux années sur dix : les « Témoins Non Traités » (TNT) révèlent à posteriori les périodes de protection indispensable mais aussi l’utilisation parfois abusive des produits phytopharmaceutiques lors de certains millésimes ».

251 personnes ont répondu à leur questionnaire visant à réaliser un inventaire exhaustif de la mise en œuvre du dispositif sur la région. 68 % sont des viticulteurs et 17 % des conseillers. « 90 % des viticulteurs ayant répondu sont engagés dans une démarche environnementale. 20% travaillent en bio et 20 % adhèrent aux groupes Ecophyto (DEPHY ou 30 000). Dans l’ensemble, le panel des répondants apparait donc très sensibilisé par les problèmes environnementaux générés par leur activité » commencent-ils par noter.

Au total, l’enquête a permis d’identifier le suivi de 202 TNT sur 60 communes. « Près de 2/3 des répondants à l’enquête n’observent pas ce type de dispositif. 119 TNT sont observés par des techniciens et 83 par des viticulteurs. Seuls 35% des viticulteurs ont mis en place le dispositif. Ils suivent en grande majorité un seul TNT alors que les techniciens en suivent le plus souvent plusieurs » détaillent les partenaires du projet, ajoutant qu’en moyenne, les viticulteurs gardent un TNT tous les 25 ha.

Mildiou, oïdium et black rot

Par ailleurs, 82 % des viticulteurs estiment le suivi d’un TNT à moins de 15 minutes et n’appliquent pas de protocole spécifique. 72% font leurs observations au moins 1 fois par semaine et 24% réalisent des comptages précis, essentiellement sur le mildiou, l’oïdium et le black rot. Seul 1/3 suit les cicadelles et tordeuses et 8% les auxiliaires.

« Pour 66 % des viticulteurs interrogés, le TNT permet avant tout l’adaptation des traitements à la pression parasitaire observée. Il n’apparait comme un facteur de réduction des traitements que pour 28 % » poursuivent les enquêteurs. Ceux qui refusent de suivre un TNT mettent en avant le manque de temps (22 %), la crainte de contaminations du vignoble (19 %), le refus de pertes de production (17 %), et le désintérêt par rapport à la démarche (7%).

60 % de viticulteurs qui n’ont pas encore mis en place de TNT dans leurs parcelles envisagent possible d’adhérer à la démarche. Souhaitant les encourager dans cette démarche, les partenaires du projet Vitirev rappellent qu’ils peuvent les accompagner, et que le nouveau cahier des charges de la certification HVE permet d'acquérir 1 ou 2 points pour l'item « Phytosanitaires » dès lors que les agriculteurs suivent des parcelles d'observations dans le cadre du BSV.

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VignerondeRions Le 21 février 2023 à 14:04:03
Le TNT a sûrement un intérêt pour savoir après coup si nous aurions pu traiter moins. Cette vérité s'applique pour l'année observée avec les conditions climatiques de celle-ci. En sachant que les produits que nous avons ne sont que des produits préventif, c'est compliqué d'anticiper. Grosso modo, on nous demande de jouer à la roulette russe avec notre rémunération, qui rappelons-le est déjà catastrophique vu nos horaires de travail. C'est marrant, j'ai proposé à tous les gens qui nous disent qu'il faut savoir perdre de la récolte pour le bien de la planète de faire pareil avec leur paie, pour le moment, pas une seule personne n'a relevé le challenge... Alors oui, on fait des hypothèses en fonction des prévisions météorologiques, en fonctions des modélisations des maladies, et à la fin on prends des risques, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ou pas du tout. Mais je reconnais que ce n'est pas à la porté de tous d'être kamikaze.
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