out feu, tout flamme. Échauffant le sang vigneron, avec des demandes d’enquête sur une forme de monopole en France face à une demande captive, les tensions sur les disponibilités et l’inflation des tarifs des bouteilles de vin en verre conduisent la Fédération Européenne du Verre d’Emballage (FEVE) à communiquer sur une activité à plein. Comptabilisant les bocaux et bouteilles, « la production d’emballages en verre atteint son niveau le plus élevé au premier semestre 2022 L’industrie travaille au maximum de ses capacités pour répondre à une demande record » annonce un communiqué, soulignant que sur le « premier semestre 2022, la production et les ventes totales ont atteint de nouveaux niveaux records, confirmant le rythme déjà enregistré pour l’année 2021 ». Si la production totale augmente de 3 % en tonnes et unités sur la période, les ventes totales bondissent en même temps de 8 % en tonnage et 8,5 % en unités souligne la FEVE.
Notant que 2021 avait déjà été une année d’activité record (23,5 millions de tonnes, +5 % en un an) avec « les niveaux de production les plus élevés jamais atteints historiquement », la FEVE rappelle les vents contraires qui soufflent depuis la crise covid et s’accentuent avec l’invasion russe de l’Ukraine (« spirale de l’inflation et des coûts énergétiques, certaines pénuries de matières premières de base et des perturbations de la logistique européenne : pénurie de chauffeurs, de conteneurs d’expédition, de palettes… »). En l’état, « notre premier engagement industriel est de satisfaire la demande de nos clients du mieux que nous pouvons à tous points de vue » martèlent les verriers, ajoutant que « l’industrie fait face à une croissance sans précédent de la demande du marché dans tous les segments en Europe et travaille à plein régime et à pleine capacité pour répondre à ce que nous considérons comme des niveaux exceptionnellement élevés de la demande des clients ».


Réunissant 80 producteurs de verre, pour 20 millions tonnes d’emballages en verre produits annuellement, la FEVE ajoute que ses adhérents investissent 610 millions d’euros en moyenne dans leur outil de production : « les fours à verre [qui] fonctionnent en continu, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, pendant 10 à 15 ans, et ne peuvent être fermés tant qu’ils ne sont pas reconstruits ».