a réunion aurait dû se tenir ce vendredi 27 janvier au syndicat des Bordeaux et Bordeaux supérieur, à Beychac-et-Caillau, à l’initiative de Pierre Chollet, directeur de la structure d’accomapagnement Enosens Urab (2 000 adhérents en Gironde). Une réunion en présence de quelques syndicats viticoles et de trois fournisseurs de capsules, dans le collimateur, accusés de pratiquer de très fortes hausses de prix. Finalement, la réunion a été annulée et reportée à fin février. La raison ? Trop peu d’Organismes de Défense et de Gestion (ODG) autour de la table. « Les syndicats veulent d’abord se coordonner entre eux et se mettre d’accord sur un argumentaire » précise Pierre Chollet, tout en rappelant que le constat reste le même, : à savoir des hausses de prix inadmissibles tout comme l’envie de faire quelque chose ensemble.
« Dans cette période compliquée, il faut aller vers le collectif. Face aux augmentations pratiquées par les fournisseurs de capsules, se fédérer et se regrouper permet de faire jouer le levier du volume et du coup de faire baisser les prix. Mais nous sommes au début de la démarche » indique Stéphane Gabard, président de l’ODG Bordeaux et Bordeaux supérieur (60 000 ha, 3 700 adhérents). Et de s’interroger : « comment Enosens peut-elle s’allier à des structures professionnelles telles que des ODG ». De même il faut amener les différentes ODG à se rapprocher : « on n’avait pas l’habitude de travailler ensemble entre syndicats autour de la problématique des capsules » lâche-t-il.


À Bourg, Didier Gonthier, le directeur du syndicat des Côtes de Bourg (3 150 ha, 250 adhérents) verrait aussi d’un bon œil la mutualisation : « elle permettrait de mieux négocier et de faire pression sur les fournisseurs. En 2022, nous avons subi deux augmentations de 5 % chacun. Nous devrions avoir d’autres augmentations cette année. Cela devient intenable » indique-t-il. Ce vendredi 27 janvier, il a rencontré son fournisseur de capsules. Un échangé cordial mais « la marge de négociation est très étroite pour nous » estime-t-il. Seule éclaircie : un aménagement et un étalement des paiements pourraient être consentis.
Thomas Guibert, le président du syndicat viticole de Castillon (2 200 ha, 200 viticulteurs) se dit lui aussi prêt au groupement d’achat, une façon d’endiguer l’augmentation du cout des capsules. Sans pour autant que ce soit la seule voie. « Il faut à la fois se regrouper pour mieux acheter tout en allant vers des innovations » indique-t-il. Ainsi les capsules en papier recyclé. Une alternative lancée en Champagne où à terme, le papier va commencer à remplacer l‘aluminium dans l’élaboration des coiffes des bouteilles. Un projet porté par le fabricant Vipalux. Restera à faire adopter cette innovation par le consommateur. « Si les prix continuent d’augmenter pour atteindre des hausses trop fortes, le consommateur bougera » prévient Thomas Guibert.