urins d’ortie, de prêle, tisanes de saule, petit lait, vinaigre blanc, huiles végétales… Si certains viticulteurs réduisent leur utilisation de fongicides grâce aux préparations naturelles peu préoccupantes (pnpp), « leurs savoirs sont dispersés et peu partagés » regrettent des chercheurs de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).
Ils invitent les viticulteurs à prendre part à leur projet Vitirepere-Pnpp pour comprendre pourquoi les pnpp sont souvent décevantes au vignoble alors qu’elles agissent bien sur les défenses de la plante au laboratoire.
« Nous souhaitons constituer des groupes de travail d’une vingtaine de personnes afin de comparer leurs usages des Pnpp ou les raisons de leur rejet, lance Jean Masson, coordinateur du programme à l’Inrae. Qu’ils soient en viticulture conventionnelle, biologique, biodynamique ou encore en Haute Valeur Environnementale (HVE), tous les profils sont les bienvenus. » Les participants seront conviés à un atelier de travail dans leur région viticole. Ils seront ensuite interrogés individuellement.
Ces échanges permettront de faire émerger des arguments afin de renseigner sur la fabrication, l’utilisation et la diversité de ces préparations en viticulture. « Le savoir-faire, les hésitations, et les échecs sont précieux à nos yeux ! » insiste Jean Masson, qui propose aux intéressés de se manifester en via ce questionnaire ou de contacter Lucas Pergola (0601460449- lucas.pergola@inrae.fr) ou Ombeline Brunois (0776237998 – ombeline.brunois@inrae.fr), ingénieurs d'études.
Ayant déjà recueilli quelques témoignages, Jean Masson a par exemple appris qu’en 2016, lors de situation de stress abiotiques et biotiques, quand beaucoup ont augmenté de façon significative les doses de cuivre, un viticulteur a utilisé les pnpp avec succès, en les diversifiant et en augmentant leur fréquence d’application. Cinq de ses confrères en font désormais autant.
Espérant recueillir l'expérience de 200 viticulteurs, les partenaires du projet veulent ensuite partager des stratégies gagnantes à plus grande échelle.