es experts de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (Anses) alertent depuis quelques mois sur la rapidité de progression du scarabée japonais (Popillia japonica) dans des régions voisines de nos vignobles.
Découvert pour la première fois en 2014 près de Milan, le ravageur se régale déjà des feuilles de vignes italiennes et suisses. Les services de l’État doivent réfléchir à la mise en place de mesures conservatoires ou de lutte, car en France, « les précipitations estivales sont suffisantes, la température est favorable et les plantes hôtes, dont la vigne, disponibles, pour que le ravageur s’établisse » estime l’Anses.


Dans le cadre du projet européen IPM-Popillia, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et ses confrères européens invitent quant à eux les viticulteurs à exprimer leurs besoins concernant de futurs moyens de lutte contre le coléoptère.
« Nous avons imaginé une enquête de 15 minutes dont les réponses nous aideront à développer les meilleurs produits phytosanitaires » explique Franziska Straubinger, doctorante à l'université technique de Münich, chargée du projet.
Tous les viticulteurs européens peuvent participer, qu’ils soient déjà confrontés au scarabée ou pas. L’enquête est ouverte ici jusqu’au 12 mars 2023.
Les partenaires du projet IPM-Popillia développent également des instruments de surveillance fiables ainsi qu’une application pour sensibiliser le public à ce nouveau nuisible envahissant.