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1320 viticulteurs en difficulté recensés en Gironde
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Détresse vigneronne
1320 viticulteurs en difficulté recensés en Gironde

Les résultats de l'enquête de recensement menée par la chambre d'agriculture girondine ont été compilés. Un viticulteur sur 4 se déclare en difficulté, et 25% de ceux-ci souhaitent arrêter définitivement leur activité. Les chiffres confirment la situation difficile
Par Olivier Bazalge Le 20 janvier 2023
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1320 viticulteurs en difficulté recensés en Gironde
La manifestation du 6 décembre dernier avait conduit à la mise en place de ce recensement en Gironde - crédit photo : A. Abelllan
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’était une des mesures décidées suite à la manifestation bordelaise du 6 décembre dernier. La préfète de région, qui avait reçu une délégation de manifestants, avait commandé une enquête de recensement des viticulteurs en difficulté par la Chambre d’agriculture de Gironde (CA 33) auprès des viticulteurs du département. Ce recensement s’inscrivait dans le cadre de la cellule de crise viticole mise en place à cette occasion.

Clôturée le 15 janvier, les résultats de cette enquête mettent en lumière « l'ampleur de la crise qui touche le vignoble bordelais », valide un communiqué de la CA 33. « Le département compte environ 4000 exploitants dont l’activité principale est la viticulture. 1320 répondants se sont déclarés en difficulté », affine Thierry Mazet, directeur général de la Chambre d’agriculture girondine.

Un quart veulent arrêter

Plus marquant encore, « plus d'un quart d'entre eux veulent arrêter totalement leurs activités et procéder à l'arrachage total de leurs vignes », poursuit le communiqué de la CA 33. « Ces chiffres viennent confirmer ce qui était pressenti. La grande majorité des exploitants souhaite néanmoins poursuivre son activité viticole malgré les difficultés actuelles, en procédant pour certains à des arrachages partiels dans l'objectif de diversifier leurs productions », reprend Thierry Mazet.

Parmi eux, beaucoup des répondants envisagent de s'engager vers d'autres productions végétales, « oliviers et noisetiers étant les plus citées ». Les démarches d'œnotourisme et agritourisme sont également plébiscitées parmi les orientations de diversification à privilégier. L’enquête visait également à évaluer les difficultés des propriétaires bailleurs. « Une centaine se sont déclarés, très souvent des viticulteurs retraités, exprimant des difficultés en raison de fermages impayés en totalité ou partiellement. Cela complique leur situation alors que ce revenu est fondamental dans le cadre de leur retraite », situe encore le directeur général de la CA 33.

Prochaine réunion

Des résultats plus approfondis et détaillés concernant les profils des viticulteurs concernés seront présentés lors de la prochaine cellule de crise réunissant état, région, département et représentants des organisations professionnelles. Celle-ci devrait se dérouler d’ici la fin du mois de janvier. La Chambre d’agriculture de Gironde indique dès à présent qu’elle va entrer en contact avec les viticulteurs intéressés par une diversification de leur activité « pour leur proposer un accompagnement à la fois technique, économique et financier », poursuit un communiqué. Les conseillers de la chambre consulaire se rapprocheront également des répondants désirant procéder à une cessation complète ou ayant exprimé des demandes spécifiques pour les accompagner dans leurs démarches.

 

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Tous les commentaires (5)
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Prieur Le 28 janvier 2023 à 16:15:33
Certes mais en attendant que la fumée blanche sorte du ministère, nos " instances" nous adressent leurs appels à cotisation et certaines envoient même les huissiers. Je suis s?r qu'il ne pourrai plus y avoir aucun vigneron à Bordeaux qu'elles trouveraient encore à s'occuper.
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PJ Le 23 janvier 2023 à 10:24:24
Rien ou si peu à attendre, tout ce qui intéresse les instances est d'éviter que le département se transforme en une friche géante
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Dominique Le 22 janvier 2023 à 16:17:58
Quoi de neuf dans cette enquête ? Rien qu?on ne connaisse depuis au moins deux ans qu?on voit des arbres prospérer dans des vignes abandonnées . Nouveau, des domaines en quasi-cessation de paiement ? Nouveau des coopérateurs qui voient fondre les répartitions ? Nouveau les bailleurs abandonnés par leurs fermiers ? Nouveau que certains veulent arrêter et que beaucoup veulent arracher ? De qui se moque-t-on ? De deux choses l?une : soit la Chambre, le CIVB et la Préfecture découvrent cette situation, et c?est très grave, soit c?est encore une man?uvre pour faire croire qu?on agit et pour gagner du temps. Avec l?idée que le temps fera du vide. Je penche pour cette deuxième option, parce que c?est déjà le choix qui a été fait par « la filière » depuis 2018. Certains continuent d?ailleurs à jouer un double jeu : d?un côté ils se rallient au principe de l?arrachage primé avec les crédits européens de l?OCM, de l?autre, à Vinitech, ils laissent sans broncher Jérôme Despey ( président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer ), dire qu?il n?en est pas question. La montagne va donc accoucher d?une souris si les vignerons ne renversent pas la table et s?ils continuent à accepter d?être représentés par ceux qui ont conduit au désastre.
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johan1947 Le 21 janvier 2023 à 00:47:09
une honte , tu parles d une etude , un questionnaire bidon et des propositions a venir qui le seront tout autant. vraiement , ils nous prennent pour des ploucs. la solution ne viendra pas de ces gens la. si tu veux que ça bouge , il faut taper la où ça fait mal, le porte monnaie des organismes qui sont censés nous defendre et nous orienter . ils se reconnaitrons. bien leur en fasse. de la lassitude , je passe a la colere , c est trop . j ai entendu quelque part , que celui qui veut te sortir de la merde, ne le fait pas toujours pour ton bien .
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Julien Le 20 janvier 2023 à 21:19:04
Sans le collectif viti 33 et la manifestation du 6 décembre, cette enquête n?aurait jamais vu le jour!
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