ondé par Léon Degrully en 1884, peu de temps après l'établissement de l'Ecole Nationale d'Agriculture, le journal "Progrès Agricole et Viticole", surnommé "PAV" a été dirigé par d’illustres professeurs de viticulture de l'établissement, tels que messieurs Ravaz, Buchet, ou Carbonneau.
Ces numéros publiés de 1884 à 1950 viennent d’être numérisés sous le pilotage d’Olivier Jacquet, chercheur à la Chaire Unesco "Culture et Tradition du Vin" de l'université de Bourgogne, et de l’association GiESCO, grâce au fond "CollEX- Persée" .
30 000 articles sont désormais à la portée de tous. Le fond est mis à disposition en accès libre et gratuit sur la plateforme Pandor de l'université de Bourgogne (https://pandor.u-bourgogne.fr), dans la rubrique Vigne, Vin et Gastronomie.


Ses ressources sont interrogeables par mots présents dans le titre ou dans le texte, par auteurs ou par mots-clefs. « Les observations souvent uniques faites par nos anciens peuvent être mises en relation avec certaines problématiques actuelles, telles que l’apparition et le développement de maladies, le choix des variétés, les accidents climatiques, ou l’évolution des pratiques culturales et œnologiques » liste Laurent Torregrosa, de l’Institut Agro de Montpellier.
Le professeur prend également l’exemple de l’expérience de Louis Ravaz. Dans ses travaux publiés en 1912 sous le titre « Taille hâtive ou taille tardive », ce spécialiste de la viticulture constatait que « l’effet de la date de taille est une question très discutée et depuis fort longtemps. Elle le sera encore peut-être plus longtemps encore…».
Il voyait juste. Plus de 100 après sa publication, l’avancée de la date de débourrement liée au réchauffement climatique a remis la question de la date de la taille au cœur des préoccupations des viticulteurs.