« Le vin ne doit pas être soumis aux limitations et aux facteurs de conditionnement des autres boissons alcoolisées » plaide l'Assemblée des Régions Européennes Viticoles (AREV), qui échangeait ce jeudi 27 octobre avec Janusz Wojciechowski, le commissaire européen à l'Agriculture. Lors de sa rencontre, Emiliano García-Page Sánchez, le président de l'AREV a défendu une place à part pour le jus de treille dans le cadre du nouvel étiquetage nutritionnel. « Le vin devant être considéré comme une denrée alimentaire et non comme un spiritueux, les deux concepts ne doivent pas être mélangés » indique un communiqué de l'AREV.
Notant que l'étiquetage des boissons alcoolisées dépend à Bruxelles de la direction générale de la Santé et non de l'Agriculture, l'AREV plaide pour la vigilance de Janusz Wojciechowski afin que « les termes de l'étiquetage nutritionnel du vin [soient] définis et développés afin de fournir une couverture et des critères pour le respect des obligations légales de manière équilibrée et équitable, suivant le rôle transversal de ce secteur économique dans la société, en tant qu'expression de la culture et du mode de vie des régions viticoles européennes ».


Face à « l'absence d'un système harmonisé avec une vision transversale de critères équilibrés, sont apparus des systèmes tels que NUTRISCORE, qui incluent des critères d'évaluation ne tenant pas compte d'un équilibre de facteurs lors de l'évaluation ou de la détermination de l'étiquetage, ce qui génère une incertitude non seulement pour le secteur mais aussi pour les consommateurs » ajoute l'organisation, notant qu'« après la tentative précipitée de faire passer le rapport BECA (Special Committee on Beating Cancer), dont les termes ont heureusement été édulcorés avant d'être approuvés, l'étiquetage interroge et met le secteur dans l'embarras, générant une incertitude qui doit être clarifiée ».