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Recyclage réussi des sarments de vigne après la taille
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Bourgogne
Recyclage réussi des sarments de vigne après la taille

Vitis Valorem, jeune entreprise de Côte-d’Or, récupère les sarments pour en faire une matière première destinée à l’industrie, faisant chuter au passage le bilan carbone des vignerons. Son fondateur, Stéphane Bidault, reçoit désormais des demandes de toute la France.
Par Clément L’Hôte Le 31 octobre 2022
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Recyclage réussi des sarments de vigne après la taille
- crédit photo : Vitis Valorem
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ela fait partie du paysage bourguignon : en hiver, les sarments qui brûlent dans les brouettes agrémentent la côte de leurs fumerolles odorantes. Esthétique, mais pas tout à fait écologique, comme en témoignent les arrêtés préfectoraux interdisant parfois la pratique. Parti de ce constat, Stéphane Bidault, entrepreneur bourguignon, crée en 2014 l’entreprise Vitis Valorem. Sa mission : collecter les sarments, les broyer, puis les revaloriser.

«J’ai effectué un premier test chez un viticulteur des Hautes-Côtes de Nuits. Et la démarche en a convaincu plus d’un. J’ai vite pu compter sur d’important clients comme les maisons Drouhin ou Chanson. Désormais, l’entreprise traite environ 300 hectares, de Meursault à Gevrey-Chambertin. » Et compte pour ce faire sur une quinzaine de saisonniers chaque hiver.

1,5 tonne de farine de sarment par hectare

En pratique, « les viticulteurs nous appellent, et on programme avec eux le moment du ramassage, en fonction de leur process de taille. C’est eux qui donnent le rythme. Ils laissent les sarments soit dans le rang, en andains ou en fagots, soit en bout de rang. On les récupère dans des camions, puis on les fait sécher sur nos plateformes, avant de les broyer ».

La matière récoltée : une farine de sarments, au nom de marque déposée « sarmine », et produite à hauteur d’1,5 tonne par hectare. Stéphane Bidault la vend à des industriels. « La sarmine peut entrer dans la composition de nombreux produits. Le premier d’entre eux, c’est l’agrafe biodégradable. Mais nous avons aussi des clients dans l’industrie automobile, ou dans l’emballage. Nous proposons des granulométries différente en fonction de leurs besoins. » Paradoxalement, cette matière sert peu à amender les sols. « Nous préférons des débouchés à plus forte valeur ajoutée, d’autant plus que, d’un point de vue agronomique, l’intérêt est souvent limité. »

Vers un développement au-delà de la Bourgogne

Stéphane Bidault voit dans son concept un double intérêt : « faire chuter le bilan carbone de la viticulture, ce qui est en phase avec les objectifs actuels de l’interprofession, et s’accompagne d’un impact d’image pour la filière. Et, en parallèle, abaisser largement le bilan carbone des produits finis qui utilisent la sarmine comme matière première. »

Un discours qui convainc désormais au-delà de la Bourgogne : « On est sollicités par quasiment  tous les vignobles aujourd’hui. Dans l’absolu, nous ne pouvons pas accepter ces demandes, mais c’est un objectif. Cela implique pour nous de grandir et de passer un cap organisationnel. On cherche à se structurer avec des moyens financiers et humains. »

 

 

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Tous les commentaires (1)
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pg Le 03 novembre 2022 à 18:45:40
Affirmer que l'on baisse le bilan carbone des viticulteurs en exportant les sarments me semble tout à fait fantaisiste ,voir , limite de la malhonnêteté. Citez-moi un seul agronome digne de ce nom qui conseillerait une telle pratique. Les bruler est déjà une erreur dont plus personne ne débat ( chez les agronomes ). Les bienfaits du retour au sol de matière organique à C/N élevé est reconnu et démontré. Persister en déclarant que l' apport fertilisant des sarments est négligeable est du domaine de la publicité mensongère. Que cet entrepreneur profite au pire de l' ignorance de ses apporteurs, je suis prêt à l'accepter. Que la Bourgogne nous offre les meilleurs vins du monde, je l' affirme . Leur revenu n' est donc pas en jeu au point de vendre leurs sarments... Qu'ils puissent améliorer grandement leurs pratiques viticoles, Vitisphère vient de le démontrer. Que le couple Bourguignon ( les bien nommés ), les mythiques agronomes , aient de beaux jours devant eux, j' en suis convaincu à lire ces lignes. Peut-être exprimerait-il une certaine lassitude à constater que leur combat d' une vie n' aura pas suffi... Par contre , que Vitisphere rapporte ces propos sans même les critiquer , me déçoit .... Lorsque j' affirme , sur ce site , que l' agronome Konrad Schreiber est l' Homme de l' année, cela prend ainsi tout son sens. Entre un journalisme neutre , fade , superficiel,... et un journalisme militant, il doit exister un juste milieu? Par cet article, Vitisphère aura eu le mérite de me faire rire... C' est déjà pas mal !
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