ans le Médoc, à Pessac Léognan, le long de la Garonne, à Pomerol… Au gré des vents, les fumées de l’incendie ayant déjà ravagé 3 720 hectares autour de Saumos traversent le Bordelais alors que la vendange bat son plein.
« Les plus avancés attaquent les cabernets francs, les derniers récoltent les merlots. Les maturités sont là, les vignerons ne peuvent pas changer de planning, et je ne pense pas que la situation justifie d’arrêter les chantiers » indique Pascal Hénot. S’il avoue ne pas être spécialiste du sujet, le directeur de l’Enosens Coutras imagine que passer les baies au bain densimétrique pourrait éviter d’éventuels goûts de fumée.


Pour Stéphane Becquet, animateur pour le syndicat des vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine, le plus important est de protéger les moûts. « Hier, l’odeur était très forte dans le Médoc. Je pense que le mieux était d’éviter les remontages aérés, le pressurage ou le foulage en extérieur ».
Et bien sûr, les vignerons doivent fermer leur cave. « Ce qu’ils font déjà pour maîtriser les températures » reprend Pascal Hénot.
Conseiller viticole pour la Chambre d’Agriculture de la Gironde, Joel Ortiz n’est pas plus inquiet que ses confrères. « On sent parfois une odeur mais les raisins ne se retrouvent jamais dans la fumée. J’ai pu déguster plusieurs moûts issus de raisins vendangés depuis lundi et je n’ai jamais décelé de mauvais goût. La qualité reste au rendez-vous ».