es conférences des filières avec le ministère de l’Agriculture et les assureurs se suivent et se ressemblent par leur absence d’accord fixant les seuils d’application de la nouvelle assurance récolte. Ce mardi 6 septembre, la troisième réunion n’a pas été conclusive, témoignant d’un blocage entre les pouvoirs publics et le monde agricole (grandes cultures, viticulture, arboriculture et prairies pour l’élevage).
« Nous sommes dans une situation de blocage » résume Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Pour le secrétaire général de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), « il faut que l’Etat soit ambitieux dans l’accompagnement des filières dans le contexte du changement climatique ». Les principaux points de divergence concernent les seuils de déclenchement de l’assurance (les filières ne veulent pas de distinction entre elles), les taux de subvention de l’assurance par l’Etat (le vignoble demande la pleine application du règlement omnibus, avec un subvention de 70 % et un déclenchement dès 20 % de dégâts) et le soutien de la solidarité nationale en cas de coup dur (demandé à 90 % par la FNSEA dès 30 % de pertes pour arboriculture et prairies, 50 % pour viticulture et grandes cultures*).
La visite ce vendredi 9 septembre du président de la République, Emmanuel Macron, à la manifestation agricole des Terres de Jim (Outarville, Loiret), pourrait être l’occasion d’annonces, un an après celles du lancement de ce nouveau système assurantiel, un an après celles sur le lancement de ce nouveau système assurantiel, inscrit dans la loi depuis ce début d’année pour une application au premier janvier 2023. Dans l’attente des arbitrages, tous les avis convergent pour trouver rapidement un accord afin de permettre le lancement de la nouvelle assurance climatique l’an prochain.
* : Il s’agit de la seule différenciation « acceptée et acceptable pour les filières » indique Jérôme Despey, pointant des différences historiques de développement de l’assurance entre les cultures.