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uite aux orientations de la loi Egalim, les réflexions entamées depuis 2016 sur les pratiques culturales à vocation agro-environnementales au sein de l’appellation Languedoc aboutissent. « Dès 2017, un technicien chargé de mission a œuvré sur le terrain dans le but d’informer les viticulteurs et communiquer sur ces pratiques. Il a également opéré à un recueil de ce que les vignerons mettaient déjà en place dans leurs parcelles, révélant qu’une majorité de vignerons étaient déjà bien engagés en ce sens », note Stéphanie Daumas, directrice du syndicat AOC Languedoc.
Une commission technique a travaillé de concert avec le chargé de mission dans le but de dresser la liste des pratiques le plus adaptées au vignoble et ses vignerons, dans le but « d’intégrer ces marqueurs d’engagement durable et adapter une rédaction en phase avec les besoins du terrain pour l’évolution du cahier des charges de l’appellation », reprend Stéphanie Daumas. Après plusieurs conseils d’administration de validation, la demande de modification du cahier des charges a été soumise en 2019 et vient d’être approuvée le 2 juin 2022 par le comité national des appellations d’origine relatives aux vins et aux boissons alcoolisées.
Celui-ci précise donc officiellement que « des modifications au cahier des charges de l’AOP Languedoc sont engagées, sous réserve du résultat de la procédure nationale d’opposition ». Au menu des modifications enregistrées en attente d’une éventuelle opposition, figure d’abord l’interdiction du paillage plastique, « qui a montré ses limites dans sa dégradation, a un impact paysager négatif et n’améliore pas l’implantation racinaire de la vigne », souffle la directrice de l’AOC Languedoc.
« Afin de préserver les caractéristiques du milieu physique et biologique qui constitue un élément fondamental du terroir, le désherbage chimique des tournières est interdit, la maitrise de la végétation, semée ou spontanée, est assurée par des moyens mécaniques ou physiques sur l’inter-rang, à l’exception des vignes dont la distance inter-rang est inférieure ou égale à 1,8 m », sont les autres modifications du cahier des charges engagées.
La durée légale de la procédure nationale d’opposition est fixée à deux mois.
